11 février 2020, Dakar. Suite aux manifestations des pêcheurs Guet Ndariens à Saint Louis pour réclamer des licences de pêches en Mauritanie, Greenpeace Afrique réagit en donnant les causes du problème et propose des solutions durables. 

« Dans un contexte de surexploitation de la plupart des stocks de poissons en Afrique de l’Ouest, les politiques de pêche devraient avoir pour priorité les besoins des populations »,  dit Dr. Aliou Ba, Conseiller Politique de Greenpeace Afrique à Dakar.

La situation de la pêche au Sénégal et en particulier à Saint-louis est la résultante de plusieurs décennies de mauvaise gestion des pêcheries qui ont abouti à la rareté de la ressource dans les eaux sénégalaises. La surcapacité de pêche, la fraude au tonnage, la pêche Illicite Non Déclarée et Non réglementée (INN) et à la mise en place d’industries de farine de poisson sont entre autres les manquements dans la gestion qui continuent d’entraîner des tensions au sein des acteurs qui n’ont plus accès à la ressource indispensable pour leur survie.

Les accords de pêche bilatéraux avec les pays voisins ne constituent pas des solutions durables, elles déplacent plutôt les problèmes et exacerbent les tensions sociales. « Il est urgent pour l’Etat du Sénégal de travailler à la reconstitution des stocks et à l’ajustement de la capacité de pêche. Par ailleurs, il est crucial qu’il y ait une coopération pour la gestion des stocks partagés entre les États de la sous-région pour éviter l’extinction des espèces concernées » conclut Dr Ba.

Contact:

  • Dr. Aliou Ba, Conseiller Politique de Greenpeace Afrique, +221-78 307 10 70, [email protected]
  • Tal Harris, Coordinateur des communications internationales, +221-774643195, [email protected]

Greenpeace Africa Newsdesk: [email protected]

Penguins at the Chilean base Presidente Frei. © Steve Morgan