Au cœur de la province de l’Équateur, les villages de Lokolama et Penzélé partagent une même mission : celle de protéger les forêts qui nourrissent leurs familles et abritent une biodiversité exceptionnelle. Mais depuis plusieurs années, des tensions liées à l’utilisation et à la gestion des terres menaçaient la cohésion entre ces deux communautés voisines.

Un espace de dialogue et d’écoute retrouvés

À Penzélé, l’ambiance est au dialogue ce matin. Avec mes collègues de chez  Greenpeace Afrique, nous réunissons plus de cent personnes des deux villages, Lokolama et Penzélé,  longtemps crispés autour de l’usage des terres. Je me fonds dans l’audience et j’écoute attentivement les préoccupations, les frustrations, puis, peu à peu, l’envie d’avancer. Les voix s’élèvent et échangent, franches, parfois tremblantes. Une phrase déclenche des applaudissements : « Nous avons trop perdu dans les divisions. C’est ensemble que nous protégerons nos forêts et améliorerons nos vies. »

Le miel comme solution durable

De ce dialogue sort une idée farouchement concrète : l’apiculture. Le miel ne détruit pas la forêt ; il permet au contraire de préserver les arbres qui font prospérer les abeilles. Lokolama et Penzélé inscrivent la filière au cœur d’un plan d’action commun : une initiative économique qui non seulement réconcilie mais préserve la biodiversité. 

Vers un avenir commun

Avant de partir, nous fixons des jalons clairs jusqu’à la fin de 2025 : une formation en apiculture dès septembre, un accompagnement technique et un suivi communautaire. Les poignées de main sont longues ; les regards, plus sereins. J’ai la sensation qu’une porte vient de s’ouvrir.

Un exemple pour tout le Bassin du Congo

L’expérience rappelle une évidence : protéger les forêts du Bassin du Congo passe par la paix entre communautés, la confiance retrouvée et des activités durables qui donnent envie de garder la forêt debout.  Pour les familles d’aujourd’hui et les générations de demain.