Dans la lutte pour la protection des forêts du Bassin du Congo, les victoires ne se gagnent pas uniquement dans les villages ou au cœur des tourbières. Elles se jouent aussi dans les couloirs du pouvoir. C’est avec cette conviction que Greenpeace Afrique a porté la voix des communautés autochtones de Lokolama jusque dans les bureaux officiels, de Kinshasa à Mbandaka.

Un obstacle administratif levé

Depuis plusieurs mois, une décision administrative empêchait Greenpeace Afrique de soutenir directement la communauté de Lokolama. Une mesure incomprise et injuste, qui paralysait des initiatives locales pourtant vitales pour la survie de la forêt et le bien-être de ses habitants.

Face à cette situation, notre équipe a multiplié les démarches. Deux rencontres stratégiques ont eu lieu avec le Gouverneur de la province de l’Équateur, l’une à Kinshasa et l’autre à Mbandaka. Lors de ces échanges, nous avons présenté un plaidoyer clair : lever les restrictions et permettre aux communautés de continuer leur travail de protection.

Une avancée majeure

À la suite de ces discussions, une victoire a été obtenue : la levée officielle de la décision. Désormais, Greenpeace Afrique peut de nouveau accompagner les habitants de Lokolama dans leurs projets de gestion durable et de conservation des forêts.

Mais cette avancée ne s’arrête pas là. Un mémorandum d’entente entre Lokolama et Penzélé, deux communautés longtemps en conflit, doit encore être finalisé et soumis au Gouverneur pour sceller définitivement la réconciliation et sécuriser l’avenir de leurs forêts.

La politique au service des peuples

Ce succès démontre que le plaidoyer politique, quand il est ancré dans les réalités des communautés, peut changer la donne. C’est un rappel que les décisions prises dans les capitales doivent toujours refléter les besoins des populations qui vivent au contact direct de la forêt.

« Sans reconnaissance ni soutien, nos efforts sont vains. Mais avec des décisions justes, nous pouvons protéger nos forêts et bâtir un avenir meilleur pour nos enfants », a affirmé un leader de Lokolama après l’annonce.

Un signal fort avant la COP30

À l’approche de la COP30, cet épisode envoie un message clair : la voix des peuples autochtones et des communautés locales doit être entendue et respectée à tous les niveaux de gouvernance. Leur rôle n’est pas secondaire : il est central pour l’avenir du Bassin du Congo.

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