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Carnet de voyage au cœur du Bassin du Congo : voix et espoirs des Peuples Autochtones
En août 2025, Greenpeace Afrique a mené une expédition exceptionnelle au cœur du Bassin du Congo, dans les villages de Lokolama et Penzélé, ainsi qu’à Mbandaka, en province de l’Équateur. L’objectif : “documenter les solutions locales, renforcer les liens avec les communautés, amplifier leurs voix et célébrer la Journée internationale des Peuples Autochtones”.

Le 8 août 2025, la ville de Mbandaka a vibré aux rythmes des tambours, des chants et des danses pour célébrer la 31ᵉ Journée internationale des peuples autochtones. Plus de 1 000 étudiants, 100 représentants autochtones, des autorités locales, des membres de la société civile et du Mouvement pour la Justice Climatique (CJM) se sont réunis à l’Université de Mbandaka pour une journée historique, à la fois festive et porteuse de revendications.

Une célébration haute en couleurs
La journée a été marquée par une diversité d’expressions artistiques et culturelles : chants traditionnels, danses, poèmes et sketchs réalisés par les jeunes ont donné une atmosphère vibrante, empreinte de fierté et de solidarité. Ces performances ont mis en lumière la force et la résilience des peuples autochtones, véritables gardiens des forêts du Bassin du Congo.

Quand les peuples prennent la parole
Au-delà de la fête, cette journée a été l’occasion pour les peuples autochtones de porter haut leurs revendications. Dans une déclaration solennelle remise au Maire de Mbandaka, ils ont rappelé leurs trois demandes prioritaires :
- La reconnaissance légale de leur statut et la protection effective de leurs droits fonciers et forestiers ;
- Un accès direct, juste et équitable aux financements climatiques ;
- L’institutionnalisation d’une Journée régionale du Bassin du Congo.
« Nous sommes les premiers gardiens de la forêt. Sans nous, il n’y a pas de solutions durables. Il est temps que nos droits soient respectés », a affirmé un représentant autochtone devant une assemblée émue et attentive.

Mobilisation citoyenne pour le Bassin du Congo
La célébration a également servi de tremplin à la campagne “Respectez le Bassin du Congo”. Grâce aux volontaires de Greenpeace Afrique, 751 signatures ont été collectées sur place en soutien à cette pétition. Un signe fort que la population locale se mobilise pour défendre son patrimoine naturel et culturel.

Une étape sur la route de la COP30
Cet événement de grande ampleur a montré que la défense des forêts et des droits des peuples autochtones est désormais une cause partagée par la jeunesse, les communautés et la société civile congolaise. À l’approche de la COP30, Mbandaka a envoyé un message clair au monde : les peuples autochtones doivent être au centre des décisions climatiques.
