Un proverbe africain dit que les mots sont comme des balles : lorsqu’ils s’échappent, on ne peut plus les rattraper. Il en est de même pour les promesses faites par SGSOC.

 

sgsoc promesses non tenues

En 2009, la société Sithe Global Sustainable Oils Cameroon (SGSOC) a signé une convention d’établissement avec le gouvernement du Cameroun dans le but de créer une plantation de palmiers à huile dans la Région du Sud-Ouest. À l’époque, le projet était connu sous le nom de Herakles Farms, en référence à l’investisseur américain qui s’est ensuite retiré en 2015.

Le 25 novembre 2013, SGSOC a obtenu par décret présidentiel une concession provisoire de trois ans de la part du gouvernement camerounais. Dans des mémoranda d’entente et des cahiers des charges, la société avait promis de réaliser différents types d’investissements dans les villages dont les terres seraient exploitées dans le cadre de la concession. Elle s’engageait notamment à assurer des emplois à long terme, construire des écoles et des hôpitaux, donner accès à l’eau et l’électricité aux communautés locales, payer des taxes au gouvernement et verser des indemnités aux communautés touchées par le projet.

Malheureusement, le manque de transparence de la société et des organes gouvernementaux limite considérablement la possibilité d’effectuer une évaluation indépendante des réalisations de la société. Malgré ces limitations, en septembre 2016, Greenpeace Afrique a mené une enquête de terrain dans la zone de la concession auprès des communautés locales a n de déterminer si la société SGSOC a tenu ses promesses.

Le résultat de cette enquête révèle un cimetière de promesses non tenues.

Le délai de la concession provisoire obtenu par SGSOC a maintenant expiré. Le gouvernement camerounais peut donc légitimement mettre fin à six ans d’exploitation forestière illégale, de mépris des droits des communautés locales, d’investissements non réalisés et de destruction forestière.

Vous pouvez consulter le rapport complet ici.