55 activistes de Greenpeace Belgique ont passé la nuit à l’entrée du terminal de Fluxys, dans le port de Zeebrugge. A bord de kayaks, de zodiacs et du Witness, un bateau de Greenpeace, les activistes empêchent l’arrivée de tout nouveau méthanier. La nuit s’est passée dans le calme, sans intervention des autorités. Par cette action débutée hier en début d’après-midi, l’organisation dénonce la double dépendance croissante de l’Europe en GNL russe et américain, dont Zeebrugge est une des principales portes d’entrée.

Photos et vidéos à retrouver ici.
“Alors que la guerre fait rage en Ukraine, l’Europe ne cesse d’augmenter ses importations de gaz liquéfié russe, enrichissant de la sorte Poutine et sa machine de guerre” explique Nadia Cornejo, porte-parole de Greenpeace Belgique. “Et dans le même temps, ce cauchemar fossile européen se poursuit avec une dépendance toujours plus grande au gaz de schiste liquéfié américain, issue de la fracturation hydraulique. Un drame environnemental et climatique, mais également géopolitique puisqu’il place l’Europe à la merci de dangereux autocrates pour son approvisionnement en énergie.”
L’action, entamée depuis maintenant plus de 16h, se poursuit donc à Zeebrugge. Les activistes sont déterminés à rester le plus longtemps possible.
Greenpeace appelle l’UE et les gouvernements nationaux à interdire l’importation en Europe de gaz liquéfié russe dans le cadre de leur 19e train de sanctions, actuellement en négociation. Parallèlement, l’organisation environnementale demande l’arrêt de nouveaux contrats d’approvisionnement en GNL américain. Greenpeace appelle l’Europe à sortir de manière progressive et définitive du gaz fossile d’ici 2035, en accélérant la transition vers les énergies renouvelables.