Avec la fin de l’année qui approche, nous ne résistons pas à l’envie de vous partager quelques photos des actions les plus marquantes menées par Greenpeace aux quatre coins du monde en 2023.
En 2023, Greenpeace a défié les pollueurs, protesté contre l’exploitation minière en eaux profondes et œuvré pour que nos systèmes alimentaires cessent de contribuer à la déforestation.
Les images que nous avons retenues ici ne représentent qu’une petite partie de nos activités et quelques moments remarquables de cette année mais elles nous donnent l’espoir d’un avenir plus vert et plus juste.
Et puis, elles nous rappellent que nous ne pourrions agir contre la crise climatique et que rien ne serait possible sans nos sympathisant·es engagé·es, nos généreux donateur·rices, nos courageux·ses bénévoles et nos activistes dévoué·es.
Manifestation pacifique en mer contre les énergies fossiles
Au début de cette année, des activistes des régions les plus touchées par le dérèglement climatique se sont attaqué·es à un gros pollueur, Shell. Leur but était de mettre en lumière l’intention irresponsable de Shell de forer de nouveaux puits de pétrole et de gaz.
Les activistes ont embarqué à bord du White Marlin, qui transportait du matériel destiné à la production de pétrole et de gaz par Shell en mer du Nord. Ce fut la plus longue occupation d’une plate-forme pétrolière en mouvement de toute l’histoire.
Alors que Shell a annoncé des bénéfices annuels records de 32 milliards de livres sterling, les activistes ont exigé que la compagnie pétrolière paie pour les pertes et les dommages provoqués.
Les énergies fossiles sont à l’origine d’une crise climatique, synonyme de destructions et de déplacements de populations dans le monde entier. Ce sont les personnes et les pays qui sont les moins responsables de cette crise climatique qui doivent pourtant en subir les plus graves conséquences.
Nous exigeons la fin des énergies fossiles. Il nous faut une transition juste vers une énergie renouvelable propre et abordable, qui profite aux communautés et aux personnes qui travaillent, et qui ménage le climat.
En juillet, le navire de Greenpeace Rainbow Warrior est arrivé à Funafuti, à Tuvalu. Tuvalu est une des nations du monde les plus vulnérables au dérèglement climatique. Une bonne partie du pays se trouve à moins de trois mètres au-dessus du niveau de la mer.
Avec la hausse du niveau de la mer et les ondes de tempêtes qui entraînent des inondations dues aux marées, une insécurité alimentaire et des pertes culturelles, la crise climatique constitue une menace immédiate et sérieuse pour l’avenir de Tuvalu en tant que nation.
Au cours de leur visite, les militant·es de Greenpeace ont rencontré des leaders communautaires et du gouvernement, les ont écouté·es et ont participé à une « talanoa », une discussion, pour savoir comment nous pourrions le mieux répondre aux besoins du Pacifique face à cette crise.
Documenter le dérèglement climatique
Greenpeace a documenté les conséquences du dérèglement climatique dans le monde entier. Des feux de forêt ont frappé la province de Sumatra du Sud, et des incendies destructeurs ont ravagé Hawaï. La forêt tropicale amazonienne a connu la sécheresse, et la Norvège des inondations.
La crise climatique a également un impact majeur sur la vie marine et côtière du Pacifique. Ici, un habitant constate l’érosion côtière sur l’île de Kakula, au nord de l’île d’Efate, à Vanuatu.
En octobre, Greenpeace Brésil a apporté son aide aux personnes les plus touchées par la sécheresse la plus grave qu’ait connue l’Amazonie. Nos collègues ont apporté une aide logistique aux organisations qui étudiaient l’impact de la sécheresse sur la faune locale.
On voit ici la rivière qui approvisionne en eau la communauté de Porto Praia du peuple autochtone Kokama.
Timbulsloko, en Indonésie, est un des nombreux endroits qui ressentent déjà directement les effets de la crise climatique. Greenpeace et des habitant·es y ont installé une pompe solaire qui contribuera à l’approvisionnement en eau potable de la communauté locale.
Nous avons exigé que les pollueurs soient tenus responsables
Au Kenya, des activistes climatiques sont descendu·es dans la rue à l’occasion du Sommet africain du climat, à Nairobi, et ont exhorté l’Union africaine à montrer l’exemple et à protéger la biodiversité africaine, à renoncer aux énergies fossiles qui provoquent le dérèglement climatique, et à investir dans de véritables solutions en passant à l’énergie solaire et éolienne.
Enfin, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et plus précisément au Liban, des organisateur·rices et mobilisateur·rices de la jeunesse de près de cent pays ont assisté au Climate Justice Camp (Camp pour la justice climatique), qui s’est tenu pendant toute une semaine.
En octobre, des centaines de manifestant·es se sont rassemblé·es devant un hôtel du quartier londonien de Mayfair pour protester contre l’influence de l’industrie des énergies fossiles sur les politiques climatiques britannique et mondiale. La bien connue militante suédoise Greta Thunberg était de la partie.
En novembre, des activistes climatiques philippin·es en kayak et le navire de Greenpeace Rainbow Warrior ont bloqué l’accès à un terminal de Shell et ont exhorté le président des Philippines, Ferdinand Marcos Junior, et les gouvernements du monde entier à faire payer Shell et les autres compagnies pétrolières pour les dommages qu’elles causent.
Au cours d’un week-end pluvieux à la mi-avril, Greenpeace a uni ses forces avec Extinction Rebellion et plus de 200 autres organisations à l’occasion de la mobilisation massive « The Big One », à Londres.
Celle-ci a rassemblé tout le mouvement pour la lutte contre la crise climatique et d’autres organisations encore. Ensemble, plus de 60 000 personnes ont fait pression sur le gouvernement britannique pour qu’il prenne des mesures plus efficaces.
En août, quatre grimpeur·euses de Greenpeace ont recouvert la façade du manoir du Premier ministre britannique Rishi Sunak de tissu noir comme le pétrole, protestant ainsi contre les nouveaux permis d’exploitation pétrolière et gazière en mer du Nord.
Ce n’était pas la première fois de l’année que nos militant·es se rendaient chez lui. En effet, en avril, une petite fête en maillots de bain avait été organisée pour attirer l’attention sur son hypocrisie, le Premier ministre ayant fait moderniser pour son compte le réseau électrique local afin de chauffer sa piscine de 400 000 £. Le réseau électrique national reste négligé, ce qui a un impact sur l’approvisionnement énergétique du Royaume-Uni.
Cette manifestation est parvenue à susciter une modification de la législation qui promet une modernisation du réseau afin de pouvoir y connecter davantage de sources d’énergie renouvelable.
Un traité pour protéger les océans, mais une nouvelle menace d’exploitation minière en eaux profondes
C’était une très bonne année pour les océans. En juin 2023, les gouvernements se sont réunis aux Nations unies pour adopter officiellement le Traité mondial sur les océans. Ce Traité est l’instrument juridique qui aidera les gouvernements à créer de vastes zones protégées représentant au moins 30 % de la surface des océans d’ici 2030.
En dépit de la signature du Traité mondial sur les océans, une nouvelle menace plane encore sur nos océans. L’exploitation minière en eaux profondes menace de détruire d’immenses zones du plancher océanique, entraînant la disparition d’habitats et d’espèces fragiles, dont beaucoup n’ont même pas encore été découvertes.
Moins de deux semaines après la conclusion de l’accord sur le Traité mondial sur les océans, les délégués se retrouvaient à Kingston, en Jamaïque, pour une réunion de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM). Greenpeace les y a rejoint avec un message clair : « Stop Deep Sea Mining » (« Non à l’exploitation minière en eaux profondes »).
En novembre, des activistes du monde entier ont pagayé autour du MV COCO, un navire de forage en mer spécialisé. Celui-ci recueille des données pour le précurseur de l’exploitation minière en eaux profondes, The Metals Company. Le navire faisait sa dernière expédition avant que la société n’introduise la toute première demande de permis de l’histoire pour exploiter les fonds marins dans l’océan Pacifique.
The Metals Company a tenté de faire cesser l’action menée en kayak, mais le tribunal a estimé que « Greenpeace proteste contre un problème de grande importance pour la société ». Il a également reconnu que « l’exploitation des nodules de manganèse est fortement controversée ».
Au Royaume-Uni, des activistes de Greenpeace ont rappelé au gouvernement que sa position de fer de lance de la protection des océans était en danger en raison de la frénésie continue de forage pour exploiter davantage de pétrole et de gaz en mer du Nord.
Le développement de l’exploitation pétrolière menace sérieusement la faune et la flore marines ainsi que le climat. C’est pourquoi avant le discours du roi, des activistes ont placé une pieuvre de 7 mètres sur 20 sur la rive de la Tamise au pied de Big Ben.
Action contre le système alimentaire défectueux
En octobre, Greenpeace a collaboré avec les artistes JC Niala, Julia Utreras et Sam Skinner et le fig.studio.
De cette collaboration est née une liste d’attente pour des parcelles de jardins communautaires faite de papier auquel ont été ajoutées des semences et dans lequel ont été incorporées des cendres de la forêt amazonienne. Une œuvre d’art de 30 mètres de long !
Les artistes et des bénévoles ont apporté l’œuvre de papier au ministère du Nivellement par le haut, du Logement et des Communautés.
Cette œuvre a montré comment les parcelles de jardins communautaires pouvaient contribuer à résoudre les problèmes de l’insécurité alimentaire, de la crise économique qui pèse sur le coût de la vie et de l’urgence climatique.
Le lendemain, elle a été plantée sans autorisation sur un site désaffecté appartenant à la chaîne de supermarchés Tesco à Litherland, juste au nord de Liverpool. Sa plantation à cet endroit constitue un acte de guérilla jardinière qui défie l’industrie alimentaire.
Enquête sur les déchets plastiques
Des militant·es de Greenpeace ont découvert des déchets plastiques de la marque britannique Dove sur Freedom Island, aux Philippines, dans la zone d’habitat essentielle et d’écotourisme de Las Piñas-Parañaque. Cette zone proche de Manille est en principe protégée.
Dove et son entreprise mère, Unilever, figurent parmi les 5 plus grands pollueurs par les déchets plastiques au monde.
Dove produit d’énormes quantités d’emballages en plastique à usage unique qui contribuent à la crise humaine et environnementale, et notamment des millions de sachets qu’il est impossible de recycler et qui polluent de manière effroyable les pays du Sud.
Ces images témoignent de la présence de sachets plastiques très polluants de la marque phare d’Unilever. Des activistes les ont apportées au siège d’Unilever, accompagnées d’un flacon de Dove de 3 mètres de haut. Les manifestant·es ont exhorté la société à éliminer progressivement le plastique à usage unique au profit d’emballages réutilisables au cours des 10 prochaines années.
MERCI
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