Dans son rapport officiel sur les origines du SARS-CoV-2, publié hier soir, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne les risques potentiels de maladie liés au contact entre la faune sauvage et l’homme, et met en avant toute l’importance de la protection de la biodiversité qui peut nous protéger de la propagation de tels virus.

« Ce rapport montre que l’humanité prend des risques mortels avec la destruction des écosystèmes naturels », a réagi Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique. « Notamment en brisant la zone tampon qui, selon les scientifiques, nous protège des virus transmis par la faune sauvage. »

« Les chercheurs tirent de plus en plus la sonnette d’alarme sur les risques de maladies infectieuses liés à la perte de biodiversité”, expose-t-elle. “Ces virus sont naturellement isolés de nous par des écosystèmes qui forment une zone tampon. Nous passons au bulldozer à travers ce tampon écologique. Il faut agir davantage. Les crises sanitaires mondiales comme la pandémie de coronavirus deviendront plus fréquentes si nous ne parvenons pas à protéger les écosystèmes naturels dans le monde entier. »

Le sommet des Nations unies sur la biodiversité (COP 15) est prévu en octobre de cette année dans le Yunnan, en Chine.

« Parce que les virus ne se soucient pas des frontières, la coopération multilatérale est la stratégie la plus efficace pour surmonter les crises mondiales », affirme Jennifer Morgan, directrice de Greenpeace International.

« La science est claire : la destruction des écosystèmes naturels est la voie vers de nouvelles épidémies. Le moment est venu de passer à l’échelle supérieure et de transformer les ambitions mondiales en matière de protection des écosystèmes en actions concrètes. Les gouvernements et les multinationales doivent prendre leurs responsabilités et veiller à ce que les chaînes d’approvisionnement de l’économie mondiale ne nous mettent pas en danger », conclut-elle.