Belém, Brésil – À l’issue de la première semaine de la COP30 à Belém, Greenpeace a exhorté les négociateur·rices à accélérer la mise en œuvre des engagements pris sur le climat et les forêts en s’entendant sur un plan d’action visant à mettre fin à la déforestation et à assurer un meilleur alignement des ambitions sur l’objectif de 1,5 °C.
Jasper Inventor, directeur adjoint des programmes chez Greenpeace International, a déclaré :
« Nous espérons toujours que cette COP se soldera par un plan d’action mondial pour combler l’écart par rapport à l’objectif de 1,5 °C. Ce plan doit inclure une feuille de route pour sortir des combustibles fossiles, mettre fin à la déforestation et dégager le financement climatique nécessaire pour atteindre ces objectifs. Des progrès ont été réalisés au cours de la première semaine, mais nous avons besoin d’un résultat capable d’engendrer un véritable changement plutôt qu’un énième document d’intention.
« Nous devons veiller à ce que la COP30 débouche sur un plan cohérent qui nous permettra de sortir des combustibles fossiles et d’accélérer le passage aux énergies renouvelables. Elle doit également entériner le principe du pollueur-payeur pour financer une transition juste, avec des calendriers clairs et une réduction immédiate de l’extraction et de la consommation de combustibles fossiles afin de respecter l’objectif de 1,5 °C. La COP30 doit aboutir à un résultat qui favorise la mise en œuvre de mesures concrètes. »
Le bilan annuel actualisé de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), soit le rapport de synthèse 2025 sur les contributions déterminées au niveau national (CDN), révèle un manque flagrant d’ambition, avec une réduction des émissions prévue de seulement 12 % d’ici 2035. Ce chiffre est bien en deçà de la baisse de 60 % nécessaire à l’échelle mondiale (par rapport aux niveaux de 2019) [1].
Afin d’inciter les délégations gouvernementales présentes à agir sans plus attendre, Greenpeace a réalisé une projection soulignant l’ampleur des impacts climatiques.
La publication du Land Gap Report 2025 a également révélé un « déficit forestier » croissant, confirmant le besoin urgent d’un plan d’action pour mettre en œuvre l’objectif de la CCNUCC d’enrayer la déforestation d’ici 2030 [2].
An Lambrechts, experte en politiques de biodiversité chez Greenpeace International, a déclaré : « Nous n’arrivons toujours pas à protéger les forêts, mais comme elles sont indispensables si nous voulons rester sous la barre des 1,5 °C, la COP30 doit se conclure par un plan d’action visant à mettre fin à la déforestation d’ici 2030.
« Après avoir observé quelques mesures prudentes lors de la première semaine, les gouvernements doivent désormais veiller à ce que cette COP se traduise par des résultats tangibles pour les gens et l’environnement en mettant définitivement fin à la destruction des forêts. »
Greenpeace réclame également l’ajout d’un point à l’ordre du jour permanent de la CCNUCC afin de favoriser la mise en œuvre du nouvel objectif collectif quantifié (NCQG), notamment en augmentant le financement public de la part des pays développés et en préconisant des mesures fiscales basées sur le principe du pollueur-payeur afin de mobiliser davantage de financements publics pour les pays en développement.
Anna Carcamo, spécialiste des politiques climatiques chez Greenpeace Brésil, conclut : « Cette COP a été présentée comme la COP de la mise en œuvre et la COP de la vérité. Pour se montrer à la hauteur de ces appellations, elle doit assurer un financement climatique réel, accessible et équitable. Les pays développés doivent fournir un financement public climatique aux pays en développement afin de mettre en œuvre des solutions climatiques, qu’il s’agisse des CDN, des mesures d’adaptation ou de la compensation pour les pertes et dommages. Pour des millions de personnes, ce n’est pas une question d’opportunité, mais de survie. Le financement climatique est, avant tout, un enjeu de justice climatique. »
Des photos sont disponibles dans la médiathèque de Greenpeace
Notes aux éditeur·rices :
[1] Rapport de synthèse 2025 sur les CDN de la CCNUCC
[2] Rapport Land Gap
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Gaby Flores, coordinatrice des communications, Greenpeace International, +1 214 454 3871, [email protected]
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