Montréal – En réaction à la publication par Environnement Canada de l’ébauche d’évaluation scientifique de la pollution plastique, Agnès Le Rouzic, chargée de campagne Océans et Plastique a déclaré : 

“Les résultats de l’ébauche d’évaluation scientifique de la pollution plastique [1] représentent une avancée encourageante vers la mise en œuvre d’un plan fédéral visant à lutter efficacement contre la pollution plastique. Nous sommes heureux·se·s de constater que le Ministre Wilkinson considère que le gouvernement a suffisamment d’informations pour aller de l’avant vers une loi interdisant les plastiques à usage unique problématiques et non-nécessaires. Il sera important de s’assurer que la liste des plastiques visés par la loi soit complète et reflète l’éventail des types de plastiques et d’emballages qui polluent et s’accumulent dans les sites d’enfouissement du Canada.”

L’ébauche d’évaluation souligne qu’ “Étant donné l’accroissement de la pollution plastique dans l’environnement et la capacité avérée des macroplastiques à nuire au biote, il est prévu que la fréquence des effets physiques sur chaque récepteur de l’environnement continuera de croître si la tendance actuelle continue.” À l’heure actuelle, 90% des déchets plastiques sont enfouis, incinérés, ou disséminés dans l’environnement. Malgré tout, la production de plastique devrait doubler d’ici 2030. Partout au Canada, les centres d’enfouissement et de recyclage croulent sous des montagnes de plastiques, et les récentes nouvelles provenant des centres de tri au Québec dressent le constat d’un marché du recyclage du plastique en plein déclin [2]. 

“Le gouvernement fédéral doit fixer des cibles de réduction strictes quant à la production, la distribution et la consommation des plastiques non-nécessaires. L’interdiction devrait inclure les articles les plus fréquemment trouvés dans l‘environnement, tels que les tasses et les couvercles, les bouteilles et les bouchons, les sacs en plastique, les pailles, les ustensiles, le polystyrène expansé, les contenants à emporter, les emballages alimentaires et les filtres de cigarettes. Il doit aussi mettre en œuvre des réglementation pour limiter  la quantité d’emballages plastiques qui remplissent les tablettes des supermarchés et qui terminent à l’enfouissement. Une loi qui ne prendrait pas en compte tous les types de plastiques problématiques n’aurait pas assez d’impact pour réduire la quantité des déchets plastiques et la pollution au Canada, ni la contribution du pays à la crise climatique. Depuis l’extraction jusqu’à l’élimination, le plastique pollue à chaque étape de son cycle de vie. La crise du plastique est intrinsèquement liée à la crise climatique et à la crise des océans. Il est temps pour le Canada de les considérer comme les pièces d’un même puzzle, qu’il doit résoudre en adoptant des mesures ambitieuses, qui nous mèneront vers un système réellement circulaire et ne reposant pas sur la culture du jetable.”

Notes: 

[1] Ébauche d’évaluation scientifique de la pollution plastique par le gouvernement du Canada

[2] Article du Journal Métro sur la crise du recyclage au Québec 

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Laura Bergamo, conseillère en communications, Greenpeace Canada

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