Dès 7h00 ce matin, des activistes vêtu·es de noir ont lancé l’action. Représentant un cimetière, une gigantesque pierre tombale (mesurant 7 pieds de haut sur 4 pieds de large) surmontée d’un grand panache de caribou et 51 autres tombes grandeur nature entourent le bureau de Catherine McKenna. Sur la colossale pierre tombale, on peut lire : “Caribou : une patte dans la tombe”. Les 51 autres tombes arborent chacune un pochoir représentant un caribou, accompagné du nom du troupeau et de celui de la province dans laquelle ils vivent.

« Aujourd’hui, nous demandons à McKenna de mettre un terme à l’expansion de l’industrie au sein de l’habitat essentiel du caribou. Cela implique de parvenir à un accord avec les gouvernements autochtones, provinciaux et territoriaux sur une protection à long-terme, mais il est temps de mettre fin aux retards. L’emblématique caribou boréal canadien doit être protégé de manière urgente, et d’une manière qui respecte les droits et le savoir des peuples autochtones », dit Olivier Kolmel, chargé de campagne Forêt à Greenpeace Canada.

La semaine dernière, la commissaire fédérale à l’environnement a conclu que le ministère de l’Environnement et du Changement climatique Canada n’a pas « assuré un leadership adéquat ni une coordination efficace des mesures nécessaires pour atteindre les objectifs internationaux canadiens pour la biodiversité ». Dans son rapport, la commissaire cite plus particulièrement le caribou boréal comme étant une espèce qui a souffert de « nombreux retards » dans la mise en place de mesures de protections dans le cadre de la Loi sur les espèces en péril.

« Le caribou boréal arpente la forêt boréale canadienne depuis des milliers d’années, mais la population a décliné de 30% au cours des deux dernières décennies. Lorsque le dernier mâle rhinocéros blanc du Nord s’est éteint, le monde entier a été accablé par la nouvelle. Espérons que le caribou boréal du Canada ne connaisse jamais ce triste sort. Les caribous sont en grave danger, et la ministre McKenna doit agir immédiatement afin d’éviter leur disparition, » a ajouté Olivier Kolmel.

Greenpeace a lancé une pétition, demandant à Catherine McKenna de prendre ses responsabilités au sérieux quant à la protection du caribou boréal.

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Notes aux éditeurs :

Le caribou boréal est sur la liste des espèces en péril depuis plus de 15 ans. Selon le rapport 2017 du Social Progress Institute, préparé par Massachusetts  Institute of Technology (MIT) et Harvard Business School, le Canada se place au 88ème rang dans le monde en termes de protection de l’habitat sur son territoire.

Mieux protéger cette espèce, considérée comme menacée au niveau national, aiderait le Canada à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé, au niveau international, dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, de  protéger 17% de ses terres et eaux intérieures d’ici 2020. Aborder ces étapes en partenariat avec les peuples autochtones offre également une opportunité importante de mettre en place la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones

Des photos seront prochainement ajoutées ici: https://media.greenpeace.org/shoot/27MZIFJXA8FD0

Le rapport fédéral est accessible ici:  http://www.sararegistry.gc.ca/document/default_f.cfm?documentID=3316

Marie Moucarry, Conseillère en communications, Greenpeace Canada, 438-993-6127
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