(MONTRÉAL) – Plus tôt aujourd’hui, le gouvernement fédéral a annoncé l’ajout des articles manufacturés en plastique à la liste des substances toxiques de l’Annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE). Cet ajout est une étape importante qui ouvre non seulement la voie à l’interdiction des plastiques à usage unique, mais envoie également un message fort à l’industrie du plastique : le plastique nuit à l’environnement et le gouvernement ne pliera pas devant les pressions de l’industrie [1].

« Le plastique est partout : dans la nourriture que nous consommons, l’eau que nous buvons et même l’air que nous respirons. La décision du gouvernement fédéral d’inscrire le plastique comme substance toxique était donc très attendue. Mais ce n’est qu’une étape. Le gouvernement doit maintenant élargir et implémenter au plus vite l’interdiction des plastiques annoncée à la fin de l’ année 2020, et cesser de faire des cadeaux sous forme de subventions à l’industrie du plastique. Il n’y a plus de temps à perdre avec les fausses solutions promues par l’industrie qui nous enferme dans une culture du jetable, nous promettant le recyclage comme solution ultime » a déclaré Laura Yates, Chargée de campagne Plastique chez Greenpeace Canada.

L’inscription des articles manufacturés en plastique sur la liste des produits toxiques représente une étape importante et une suite logique à l’ébauche d’évaluation scientifique de la pollution plastique, qui a informé l’interdiction fédérale de six articles en plastique à usage unique. Greenpeace appelle à une interdiction plus complète, incluant les articles les plus couramment trouvés dans l’environnement, tels que les gobelets/tasses et les couvercles, les bouteilles et les bouchons, le styromousse, les contenants, les emballages alimentaires et les filtres de cigarettes en plastique; et s’attaquant également à la quantité massive d’emballages en plastique qui inondent les tablettes des épiceries et finissent à l’enfouissement.

Note aux editeur·trices :

[1] Au moins 60 avis d’opposition ont été soumis par l’industrie concernant le décret proposé d’ajouter des articles manufacturés en plastique à la Liste des substances toxiques de l’annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) [LCPE].

[2] En décembre 2020, Greenpeace a publié un rapport d’enquête, Le recyclage du plastique, un mythe à déconstruire (EN), qui démantèle le mythe du recyclage et expose les sommes colossales d’argent public investi dans ce fantasme généré par l’industrie. Note d’information en français aussi disponible.

-30-

Pour plus d’informations, contactez :

Laura Bergamo, conseillère aux communications, Greenpeace

[email protected]; (438) 928-5237