(TERRITOIRE NON CÉDÉ DES PEUPLES SALISH DU LITTORAL/VANCOUVER)  En réponse au dévoilement du projet de Règlement interdisant les plastiques à usage unique par le gouvernement fédéral qui a eu lieu aujourd’hui, Sarah King, responsable de la campagne Océans et Plastiques de Greenpeace Canada, a déclaré : 

« Le projet de Règlement interdisant les plastiques à usage unique est une occasion manquée de signaler une véritable transition vers une économie zéro déchet, centrée sur la réutilisation et à faible émission de carbone. La portée de l’interdiction est beaucoup trop limitée, le calendrier proposé ne reflète pas l’urgence des crises mondiales convergentes des déchets, du climat, de la pollution et de la perte de biodiversité, et les plastiques nocifs peuvent continuer à être exportés. Le gouvernement fédéral n’agit pas comme si les plastiques à usage unique représentaient un réel problème. 

Les Canadien·nes réclament une action décisive et urgente pour s’attaquer à la crise des déchets et de la pollution plastique depuis longtemps, et les règlements proposés aujourd’hui sont loin de répondre à leurs attentes. Depuis que le gouvernement Trudeau a annoncé son intention d’interdire six articles en plastique à usage unique, une majorité écrasante de Canadien·nes s’est prononcée en faveur de l’élargissement de cette liste. L’interdiction doit être exhaustive si nous voulons réduire notre empreinte plastique locale et mondiale ainsi que l’impact climatique qui en découle.

Le gouvernement n’a pas fixé de limites à la production de plastique au Canada et continue de maintenir le statu quo sous couvert d’une économie circulaire pour le plastique – une contradiction en soi. Le gouvernement continue de miser sur le recyclage plutôt que sur la réduction et la réutilisation, qui, nous le savons, sont la base de toute approche zéro déchet. À l’heure actuelle, le Canada est en mesure de recycler tout au plus 17 % de ses déchets plastiques, ce qui laisse un flux régulier de déchets plastiques destinés à la décharge, à l’incinération et à d’autres méthodes d’élimination néfastes pour le climat. S’appuyer sur un modèle déficient ne fait que retarder la transition nécessaire et inévitable vers une économie véritablement circulaire et axée sur la réutilisation. 

Le Canada génère plus de 3 millions de tonnes de déchets plastiques annuellement, et cette interdiction ne couvre tout au plus qu’un pour cent de cette production de déchets. Le gouvernement fédéral se vante que ce projet de règlement empêcherait plus de 23 000 tonnes de pollution plastique sur une période de 10 ans, mais le déversement estimé de plastique dans l’environnement en une seule année dépasse ce chiffre. 

Nous savons que les grands acteurs des secteurs du plastique et de la pétrochimie ont fait de sérieux efforts de lobbying afin de s’opposer à des mesures audacieuses sur le plastique, et ces règlements en sont le reflet. Les grandes entreprises pétrolières et plastiques continuent d’essayer de maintenir le Canada dans un système bénéfique pour leur portefeuille, mais pas pour les gens ou la planète. Mais les modèles d’affaires qui s’appuient sur des produits et des emballages qui ne sont pas zéro déchet et réutilisables devraient se sentir menacés car, qu’ils le veuillent ou non, la révolution du réutilisable est à nos portes et il est temps pour le gouvernement fédéral d’accélérer volontairement la transition vers une économie zéro déchet. »

Greenpeace demande l’élimination complète de tous les plastiques non essentiels, la fin immédiate des subventions aux secteurs de la pétrochimie et du plastique, des investissements dans des infrastructures de réutilisation et de recharge communautaires et une transition vers une économie verte et juste, à faible émission de carbone et zéro déchet.


La période de commentaires publics sur la réglementation sera ouverte jusqu’au 5 mars 2022. Greenpeace encourage les gens à réclamer une interdiction complète et des mesures plus ambitieuses de la part du gouvernement Trudeau.

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Pour plus de renseignements, veuillez contacter :

Dina Ni, Conseillère aux communications, Greenpeace Canada [email protected]; +1 (416) 820-2148