(TORONTO) – Des activistes de Greenpeace ont perturbé la 190e assemblée générale annuelle de la Banque Scotia avec une fête d’anniversaire satirique. Le but était de dénoncer le soutien continu de la banque pour les combustibles fossiles, son non-respect des droits des peuples autochtones et son appartenance à l’Association canadienne des producteurs de pétrole (ACPP), un groupe de lobbying pétrolier [1]. Les activistes, d’humeur festive mais déterminée, ont déclaré qu’en dépit de leurs prétendues déclarations «vertes», la Banque Scotia et toutes les grandes banques canadiennes contribuent à la crise climatique en continuant de soutenir financièrement le secteur des combustibles fossiles.

« Cette AGA est le moment idéal pour rappeler aux actionnaires les investissements sales de la Banque Scotia dans des projets destructeurs de combustibles fossiles, qui alimentent la crise climatique et portent atteinte aux droits des peuples autochtones. Le financement des combustibles fossiles par la Banque Scotia a augmenté de 88 % l’année dernière, a affirmé Laura Bergamo, porte-parole pour Greenpeace Canada. Les scientifiques affirment que nous devons réduire radicalement nos émissions, mais les banques canadiennes continuent de financer à coup de milliards le secteur des combustibles fossiles, soit la source d’émissions la plus importante et celle qui augmente le plus rapidement au Canada. La Banque Scotia, ainsi que TD, CIBC, RBC et BMO doivent rapidement mettre fin au soutien qu’elles accordent aux combustibles fossiles et investir dans une transition juste pour les travailleur·ses de l’industrie, et ce, sans aucun délai. »

Les 5 grandes banques canadiennes figurent toutes dans le top 20 des bailleurs de fonds mondiaux des combustibles fossiles et ont collectivement fourni 900 milliards de dollars aux entreprises de combustibles fossiles depuis la signature de l’Accord de Paris sur le climat. À elle seule, la Banque Scotia a fourni 195 milliards de dollars, notamment pour des projets destructeurs tels que les pipelines Keystone XL, TMX, Ligne 3 et Coastal GasLink [2]. La Banque Scotia est également la seule grande banque canadienne membre de l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP), qui, en plus d’être le principal groupe de lobbying pétrolier au Canada, fait activement campagne contre l’action climatique.

« Quand je lis que la Banque Scotia est membre de l’ACPP, puis que j’entends cette même banque prétendre qu’elle est engagée dans la lutte contre les changements climatiques et les injustices, il me semble clair qu’elle tente de nous berner, a affirmé Chloé Tse, bénévole chez Greenpeace Canada et l’une des activistes présentes. Nous n’avons pas le temps pour leurs tentatives d’écoblanchiment. Les événements climatiques extrêmes sont déjà là, brûlant les écosystèmes, inondant les villes et plaçant les communautés vulnérables, dont de nombreuses communautés autochtones, en première ligne, subissant les impacts des changements climatiques de plein fouet. Nous avons besoin de mesures concrètes pour empêcher que la situation ne s’aggrave encore, et cela doit commencer avec la Banque Scotia coupant tout lien avec ce dangereux groupe de lobbying, et éliminant rapidement tout financement des combustibles fossiles. À ce moment, peut-être organiserons-nous une fête plus joyeuse. » 

L’action d’aujourd’hui était une façon créative de transmettre un message direct à la Banque Scotia et à ses actionnaires, parmi lesquels figurent les autres grandes banques canadiennes : TD, CIBC, RBC et BMO, ainsi que Desjardins et la CDPQ (Caisse de dépôt et de Placement du Québec). Plus largement, Greenpeace appelle les banques canadiennes à éliminer progressivement le financement des combustibles fossiles en mettant fin immédiatement au financement de nouveaux projets de combustibles fossiles [3], en présentant des plans visant à réduire de moitié les émissions financées d’ici 2030 et en soutenant, affirmant et respectant les droits des peuples autochtones. Le rapport du GIEC publié hier est une nouvelle sonnette d’alarme pour le système financier et les gouvernements, démontrant une fois de plus qu’il n’y a pas de place pour de nouveaux investissements dans les combustibles fossiles. Pour limiter les effets des changements climatiques, les investissements doivent aller vers des solutions énergétiques plus propres et s’éloigner des combustibles fossiles.

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Note aux éditeur·rices :

[1] Des images de l’action au siège de la Banque Scotia à Toronto sont disponibles sur la médiathèque de Greenpeace

[2] Document d’information sur la Banque Scotia et le financement des combustibles fossiles au Canada et rapport Banking on Climate Chaos.

[3] Plus de 23 000 sympathisant·es de Greenpeace ont écrit aux PDG des banques afin de leur demander de cesser de financer les combustibles fossiles et de respecter les droits des peuples autochtones : Darryl White, PDG de BMO; Victor Dodig, PDG de CIBC; Dave McKay, PDG de RBC, Brian Porter, PDG de la Banque Scotia; et Bharat Masrani, PDG de TD.

Pour plus d’information, veuillez contacter :

Sur place

Laura Bergamo, Conseillère aux communications, Greenpeace Canada 

[email protected]; +1 438 928-5237

Au bureau 

Marie-Christine Fiset, Directrice des médias, Greenpeace Canada

[email protected]; +1 514 972-6316