Une coalition environnementale fait pression sur le Parlement pour qu’il mette en œuvre la Loi sur la responsabilité à l’égard de la nature
CALI, COLOMBIE – Une coalition rassemblant Ecojustice, Greenpeace Canada, la Fondation David Suzuki et d’autres groupes environnementaux demande aux leaders parlementaires et au Comité permanent de l’environnement et du développement durable de prioriser le projet de loi C-73, Loi sur la responsabilité en matière de nature, dont la mise en œuvre stagne depuis son dépôt à la Chambre des communes le 13 juin 2024. Selon les organisations, tout retard supplémentaire pourrait compromettre la capacité du projet de loi à soutenir les engagements pris par le Canada en matière de biodiversité.
La législation proposée vise à tenir le Canada responsable de ses obligations en vertu de la Convention sur la diversité biologique, y compris le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, qui fixe des objectifs de protection de la nature à atteindre d’ici 2030. Les groupes environnementaux affirment que le projet de loi C-73 est essentiel pour garantir que le Canada respecte ses engagements dans un contexte de crise mondiale de la biodiversité.
« Nous nous inquiétons vivement du manque de progression en ce qui concerne le projet de loi C-73, a déclaré Charlotte Dawe, spécialiste des relations gouvernementales et des campagnes chez Ecojustice. À la COP16, il est clair que le public réclame une action et non de simples paroles. Le Parlement doit prévoir une deuxième lecture dans son agenda d’automne et renvoyer le projet de loi au Comité pour une étude plus approfondie. Sans ce mécanisme de responsabilisation, les progrès du Canada vers la réalisation de ses objectifs en matière de biodiversité sont compromis. »
Cet appel à l’action intervient alors que la 16e Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP16) se tient à Cali, en Colombie, et rappelle la nécessité urgente pour les pays de mettre en œuvre et d’appliquer le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Les groupes de défense de l’environnement affirment qu’en faisant avancer le projet de loi C-73, le Canada peut s’engager plus fermement en faveur de la conservation de la nature et de la biodiversité.
La coalition réclame également le renforcement des modifications au projet de loi afin de l’aligner sur les engagements internationaux du Canada et de faire respecter les droits des peuples autochtones et des communautés locales.
« Cette législation bénéficie d’un soutien public important, avec près de 90 000 personnes à travers le Canada qui réclament une loi robuste sur la protection de la nature, a déclaré Salomé Sané, chargée de campagne Nature, Océans et Plastiques chez Greenpeace Canada. Un mouvement croissant de personnes souhaite faire comprendre au gouvernement fédéral que la protection de la nature et l’avenir de la biodiversité sont essentiels à notre bien-être collectif. Il est essentiel que les intérêts politiques ne gênent pas la création d’un cadre de responsabilisation permettant d’atteindre cet objectif. »
« Tandis que le projet de loi C-73 est dans l’impasse au Parlement, la crise de la biodiversité fait rage alors que de plus en plus d’espèces sont menacées d’extinction et que les écosystèmes continuent de se dégrader », a affirmé Rachel Plotkin, responsable du projet boréal à la Fondation David Suzuki. « La COP16 devrait être un appel à l’action pour les député·es. Le Canada a encore la possibilité de faire de réels progrès en matière de protection de la nature, mais il lui faudra faire preuve de leadership politique pour mettre en place une législation et un financement sans plus tarder ».
La coalition demande au gouvernement de soumettre le projet de loi C-73 à un débat en deuxième lecture et de le renvoyer au Comité avant les vacances d’hiver.
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