Vancouver — Alors que les feux de forêt, les inondations et autres catastrophes climatiques coûtent des milliards chaque année à la Colombie-Britannique, un nouveau rapport propose une solution claire : faire payer leur juste part aux entreprises pétrolières et gazières les plus responsables de la crise climatique.
Publié aujourd’hui, le rapport « Faire payer les pollueurs : un fonds de réparation climatique pour reconstruire la Colombie-Britannique » montre comment la province pourrait devenir la première au Canada à adopter une loi obligeant les géants du pétrole, du gaz et du charbon à contribuer aux coûts grandissants de la reconstruction des communautés et de la protection de la population.
« Quand le NPD de la C.-B. a annulé la taxe carbone plus tôt cette année, il a promis que les gros pollueurs allaient enfin payer leur juste part pour la crise climatique. Ce rapport montre comment tenir cette promesse, » explique Charles Latimer, Responsable de la campagne Climat chez Greenpeace Canada, basé en Colombie-Britannique.
La Colombie-Britannique a déjà fait ses preuves en matière de responsabilité des industries polluantes, notamment avec des lois pionnières pour récupérer les coûts de santé liés au tabac et aux opioïdes. Le rapport montre que des outils juridiques semblables pourraient s’appliquer aux entreprises fossiles, comme c’est déjà le cas dans des États américains comme le Vermont et New York, qui ont adopté des lois appelées « climate superfund » au cours de la dernière année (et qui ont été proposées dans sept autres États, dont la Californie et l’État de Washington).
Chaque année, les communautés de la C.-B. et les Premières Nations dépensent des milliards pour combattre les feux, réparer les dégâts des inondations et se préparer aux événements météo extrêmes. Pendant ce temps, l’industrie fossile engrange des profits records, tout en se déresponsabilisant des impacts qu’elle a causés. Des impacts que les scientifiques, et les entreprises elles-mêmes, connaissent depuis des décennies.
« Aucune communauté touchée ne devrait être laissée seule pour se relever. Les efforts de reconstruction doivent intégrer la résilience. Les coûts de prévention, de réparation et de reconstruction doivent être partagés avec les pollueurs, qui créent les risques, en récoltent les profits, mais ne paient pas leur juste part. »
– Chef à la retraite Patrick Michell, Première Nation de Kanaka Bar.
« La Colombie-Britannique a tous les outils légaux en main, et l’expérience pour défendre ce genre de loi. Le coût de l’inaction est devenu trop grand pour l’ignorer », ajoute Charles Latimer.
La loi proposée sur la réparation climatique permettrait de :
- Faire payer les grandes entreprises fossiles (comme Shell, BP, Chevron et ExxonMobil) en fonction de leur part historique dans la pollution climatique.
- Utiliser ces fonds pour reconstruire des logements, protéger la santé publique, prévenir les feux de forêt et renforcer la résilience face aux bouleversements climatiques.
- S’assurer que les gouvernements locaux et les communautés autochtones reçoivent le soutien nécessaire pour s’adapter et se relever — sans refiler la facture aux contribuables.
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