« C’est un budget qui dépense massivement sur la militarisation du pays. On dépense des milliards pour les frontières, la police et l’armée, pendant qu’on coupe dans les programmes qui aident les personnes et protègent la nature. On ne peut pas dire qu’on prépare l’avenir si on recule sur le climat, en laissant les compagnies pétrolières polluer davantage et en affaiblissant les lois contre l’écoblanchiment. »

Keith Stewart, stratège sénior en énergie, Greenpeace Canada

  • Le budget met surtout l’accent sur la sécurité, les frontières et l’armée, plutôt que sur des investissements qui soutiennent les personnes et protègent l’environnement.
  • Le gouvernement recule sur l’action climatique. Il renonce à sa promesse d’imposer un plafond à la pollution des compagnies pétrolières et gazières et affaiblit les lois contre les fausses déclarations environnementales. Cela s’ajoute à l’abolition de la taxe carbone pour les consommateurs, à la pause des règles sur les véhicules électriques et à une nouvelle loi qui permet d’exempter certains projets, même liés au pétrole et au gaz, des lois environnementales, sous prétexte qu’ils seraient d’intérêt national.
  • Au lieu d’investir dans des solutions pour protéger la population contre les effets des changements climatiques, le gouvernement continue de miser sur le pétrole. Le budget accorde de nouveaux appuis au gaz naturel liquéfié et au captage du carbone, sans engagement réel pour atteindre les réductions d’émissions que le Canada a promises dans le cadre de l’Accord de Paris.
  • Le Budget 2025 est présenté comme une « action audacieuse pour assurer l’avenir du Canada ». En réalité, assurer notre avenir aujourd’hui veut dire sortir des combustibles fossiles qui aggravent la crise climatique et miser sur les énergies renouvelables pour bâtir un futur plus vert et plus prospère. D’un océan à l’autre, les Canadien·nes vivent déjà les impacts dévastateurs du climat: feux de forêt, inondations, vagues de chaleur, tempêtes violentes.
  • Pendant sa campagne, Carney avait promis de protéger l’eau, la nature et la biodiversité en travaillant main dans la main avec les peuples autochtones. Pourtant, dans ce budget, aucune mention de l’engagement du Canada à protéger 30 % des terres et des eaux d’ici 2030. Ni les droits autochtones ni la protection de la nature ne sont pris au sérieux, alors que ce sont des éléments essentiels pour préserver la biodiversité pour les générations futures.

« À qui profite ce budget? Certainement pas aux générations futures, ni aux terres, à l’eau et aux communautés qui nous font vivre. On ne peut pas parler d’avenir sans placer les droits autochtones et la réconciliation au cœur des décisions. Ce budget montre une vision à court terme qui met de côté les gens et la nature. Carney avait promis une alternative au discours de peur des conservateurs, mais avec ce budget, il leur ressemble plus que jamais, en misant lui aussi sur la peur plutôt que sur un avenir juste et durable. »

Sheila Sampath, co-directrice des programmes (Nature et biodiversité), Greenpeace Canada

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