16 Avril 2019 (MONTRÉAL) – Selon le Rapport d’inventaire national 2019 des émissions au Canada (pour les années 1990 à 2017), les émissions ont augmenté de 8 millions de tonnes (Mt) de 2016 à 2017, ce qui porte le total à 716 Mt au pays. Les émissions des sables bitumineux ont également augmenté de 8 Mt. Les 81 Mt provenant de l’exploitation et de la réduction du pétrole des sables bitumineux sont maintenant supérieurs aux émissions totales du Québec, de la Colombie-Britannique ou du Manitoba. Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada, explique:

Au Canada

« Partout dans le monde, les gens réclament de l’action pour contrer la crise climatique, et pourtant, les nouvelles données montrent que les émissions de GES ont augmenté au Canada de 8 Mt. Il est très inquiétant de noter que les émissions en provenances des sables bitumineux sont maintenant plus importantes que celles du Québec, de la Colombie-Britannique ou de la Saskatchewan. Si les gouvernements sont sérieux et veulent protéger les communautés contre les inondations, les canicules, les feux de forêts et les autres évènements extrêmes, la dernière chose qu’ils devraient faire est de permettre la construction de nouveaux pipelines. Nous avons deux choix: soit nous agissons résolument pour régler la crise climatique qui menace notre santé et notre survie, soit nous fermons les yeux et sombrons avec la planète. Malheureusement, nos politiciens choisissent la deuxième option.»

Le secteur du pétrole et du gaz représente la plus grande source d’émissions au pays contribuant désormais à 27% des émissions nationales, dont 24% sont dues aux transports. émissions de la production de pétrole des sables bitumineux sont à elles seules supérieures à celles de chacune des provinces, à l’exception de l’Ontario et de l’Alberta. Les réductions d’émissions réalisées dans l’est du Canada sont donc annulées par l’augmentation des émissions liées à la production du pétrole et du gaz en Alberta et en Saskatchewan.

Au Québec

Greenpeace note également que les gaz à effet de serre (GES) au Québec ont augmenté de 0,38% (0,3 Mt) entre 2016 et 2017 au lieu de baisser, alors que la science exige une réduction rapide des émissions (Partie 3, p.23).

« On le sait d’office que le Québec va rater sa cible de réduction des GES pour 2020, à moins d’acheter des crédits d’émissions à coups de millions de dollars pour des réductions de GES qui se feront en Californie. Les Québécois seront donc privés des nombreux bénéfices pour la santé et l’environnement que procurerait une réduction de la pollution sur leur territoire. Après un premier budget qui ne répondait pas à l’urgence climatique, le gouvernement Legault doit maintenant amorcer un virage drastique qui permet de rapidement réduire la pollution et de restructurer l’économie et la société. »

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