Je suis profondément attristée et révoltée par la catastrophe écologique qui touche l’Australie depuis plusieurs mois. Des milliers de maisons ont été détruites par les flammes, des dizaines de vies humaines ont été perdues. Et puis il y a les animaux. Les mots me manquent pour décrire ce que nous avons perdu, la richesse de cette biodiversité unique au monde réduite en cendres. Un estimé fait état d’un milliard d’animaux morts [1] ou qui sont sur le point de mourir en raison de la perte de leur habitat ou de leur source de nourriture.

Le 5 janvier 2020, le soleil est devenu rouge en raison des feux à Bemboka dans la province de Nouvelle Galles du Sud en Australie. (Photo by SAEED KHAN/AFP via Getty Images), 1191825662

Si la puissance et l’ampleur de ces feux de brousse restent difficiles à imaginer lorsque nous vivons si loin, une chose est sûre, les changements climatiques les aggravent. L’Australie fait face à une urgence climatique inédite [2].

Pas une journée ne se passe sans que de nouvelles histoires déchirantes ou des faits effarants ne fassent la une des médias. Comme moi, vous avez peut-être vu des images que vous n’oublierez jamais. Vous êtes ainsi nombreux·ses à nous demander : que puis-je faire ? Comment puis-je aider depuis le Canada ?

C’est la question que j’ai posée à mes collègues de Greenpeace Australie. Leur réponse a été sans appel : nous avons un rôle important à jouer ici, au Canada.

Un kangourou saute dans un champ envahi par des fumées de feux de brousse à Snowy Valley le 4 Janvier 2020. (Photo by SAEED KHAN / AFP) (Photo by SAEED KHAN/AFP via Getty Images), 1191555626

Depuis des années, Greenpeace requiert du gouvernement australien qu’il prenne des mesures sérieuses face à la crise climatique. En vain. Le gouvernement continue d’agir comme si la dégradation du climat n’était pas son problème [3], tout en investissant obstinément dans le charbon [4].

Greenpeace Australie nous a proposé de montrer notre solidarité envers les victimes et les survivant·es des feux de brousse, mais aussi, d’interpeller les politiques pour qu’enfin ils et elles agissent avec l’ambition et l’urgence que nécessite la situation. Signez la lettre ouverte en solidarité avec les survivant·es des feux de brousse. Rejoignez le nombre grandissant de personnes qui poussent les politicien·nes du monde entier à reconnaître la crise climatique pour ce qu’elle est: une urgence vitale qui nécessite une action immédiate.

Greenpeace demande au Premier ministre australien Scott Morrison de réduire de manière urgente et conséquente les émissions de gaz à effet de serre, qui sont en constante augmentation depuis quatre ans. Plus de 100 000 australien·nes ont signé une lettre ouverte similaire à celle-ci. Sur le terrain, Greenpeace Australie a collecté des dizaines de milliers de dollars pour le Service d’incendie rural (RFS), soutenant activement celles et ceux qui luttent vaillamment contre les incendies.

Nous sommes désormais entré·es dans une décennie cruciale pour l’action climatique et nous devons agir vite. En 2020, la lutte contre les changements climatiques exige des efforts à l’échelle de la planète et un leadership inégalé. Il n’a jamais été aussi pertinent ni pressant d’abandonner les combustibles fossiles et d’investir dans les énergies renouvelables à 100%.

Au Canada, nous pouvons faire mieux et plus. L’ambition climatique implique de faire tout ce qui est possible pour réduire nos émissions à zéro. Dans les jours et les semaines à venir, je vous ferai part de nos nouvelles campagnes. Nous demandons notamment que le gouvernement fédéral canadien rejette des projets destructeurs pour le climat, comme la mine Teck Frontier, qui, si elle était approuvée, serait la plus grande mine de sables bitumineux jamais construite.L’une des forces de Greenpeace est que nous sommes une organisation mondiale avec un impact global. Aujourd’hui, joignez-vous à moi pour canaliser l’incrédulité, le désespoir ou l’indignation que vous pouvez ressentir en actes concrets.