Le rapport 30×30 : feuille de route pour la protection des océans, est l’aboutissement d’une année de collaboration entre des scientifiques des universités York, Oxford et Greenpeace [1]. Pour mener à bien cette étude, l’une des plus vastes jamais conduites sur le sujet, les chercheurs et chercheuses ont divisé la haute mer (qui recouvre près de la moitié de la surface de la planète) en 25 000 « carrés » de 100 km de côté, puis cartographié la répartition de 458 critères de conservation (espèces, habitats, caractéristiques océanographiques, etc.), générant ainsi des centaines de scénarios possibles pour la création d’un réseau mondial de réserves marines, au sein duquel les activités humaines destructrices seraient interdites.

Les négociations onusiennes qui ont lieu en ce moment même visent à établir un traité mondial pour la protection de la « haute mer », c’est-à-dire les eaux internationales, qui s’étend au-delà des juridictions des pays côtiers et recouvre 230 millions de km2. Cette étude explore ce que signifierait la protection de 30 et 50% des océans – deux options débattues en terme d’objectifs de conservation. Cette carte interactive permet d’explorer divers scénarios de protection, ainsi que les points chauds en matière de la faune et les menaces pesant sur l’océan.

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[1] Le rapport 30×30: feuille de route pour la protection des océans repose sur les analyses scientifiques d’une équipe de spécialistes dirigée par le professeur Callum Roberts de l’université de York, et montre qu’il est possible de créer un réseau d’aires marines protégées en haute mer. L’équipe de recherche était constituée de scientifiques des universités de York, d’Oxford, d’Edimbourg et de Salford. Elle a été financée par la fondation allemande Umweltstiftung Greenpeace, qui soutient des projets de protection de la nature et des recherches sur la paix menés par Greenpeace et d’autres organisations de défense de l’environnement partout dans le monde.