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Choisir l’espoir du pouvoir de vivre plutôt que la course au pouvoir d’achat

Le 17 février 2025, Le Grand-Duché, pays prospère et en paix, a déjà consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut lui fournir. En parallèle, notre planète continue de brûler : l’année 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Nos sociétés se polarisent par ailleurs, les haines sont attisées par une ploutocratie qui ne se cache plus, et qui a pris en main les rênes du pouvoir.

Et pendant ce temps, ici et ailleurs des milliers de personnes se battent pour vivre décemment ou simplement survivre. Fin du monde et fin du mois, si proche pour les un·es, si loin pour les autres. Et pourtant, le premier mot qui me vient est « espoir ». L’espoir que ces outrances à l’Humanité réveillent notre propre humanité, celle qui est en nous, qu’on croit établie et ancrée, et que nous taisons lorsque le samedi venu, nous courons les magasins sans ignorer les conditions de travail, les impacts environnementaux et les corruptions intrinsèquement liés à notre consommation.

Alors si nous voulons repousser la fin du monde, et sauver nos fins de mois, reprenons le contrôle de nos rêves et de nos envies, et diffusons l’espoir d’une société dont le bien-être n’est plus mesuré par le pouvoir d’achat, mais par le pouvoir de vivre.

Xavier Turquin


UE-Mercosur : une menace pour toutes et tous

Mercosur - Silos Banner Action in Vienna. © Mitja  Kobal / Greenpeace
Large banner was thrown down the huge silos tower in Austria. Writing says: “Stop Mercosur, protect the farmers!” © Mitja Kobal / Greenpeace

Parce que la vie des agriculteur·ices n’est pas encore assez difficile, le sempiternel traité UE-Mercosur a fait son grand retour dans la presse en décembre 2024, suite à une annonce de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Cet accord de libre-échange — négocié depuis 25 ans — vise à supprimer les droits de douane entre les pays de l’Union Européenne et ceux du Mercosur afin de favoriser les exportations européennes d’automobiles. De l’autre côté, ce sont les importations de viande et d’éthanol qui seraient encouragées.

Les normes de production de nos agriculteur·ices étant drastiquement plus élevées au sein de l’UE, ces dernier·es — alors déjà mis à rude épreuve — feraient face à une concurrence déloyale accrue en provenance des pays du Mercosur.

En plus de ce fléau pour l’agriculture, le traité est également une catastrophe pour l’environnement et la consommation. Outre les impacts de l’agriculture intensive sur l’Amazonie, cet accord rendrait difficile le respect du Règlement Européen contre la Déforestation (EUDR), notamment du fait de ses dispositions commerciales. La protection des forêts primaires serait donc également remise en cause.

Greenpeace Luxembourg s’oppose à la signature de cet accord néfaste pour le secteur agricole, l’environnement et l’humain.

Anaïs Dauffer


Les océans, notre bien commun à protéger


Au-delà des frontières des États, l’océan est un espace de non-droit où les industries saccagent la beauté et la biodiversité. Tour d’horizon — non exhaustif — des bienfaits et des menaces qui pèsent sur la vie marine.

Amber Bourke swimming gracefully with bottlenose dolphins (Tursiops), Lord Howe Island. © Greenpeace / BRIDGET FERGUSON
© Greenpeace / BRIDGET FERGUSON

Chacun et chacune d’entre nous peut tirer des bénéfices de la mer et des océans. Moi, par exemple, le cadencement et le bruit régulier des vagues me permet de me déconnecter de ma charge mentale et des tracas quotidiens. Pour mes enfants, le littoral marin est un terrain de découvertes et de liberté. Il est ainsi possible de dresser une liste des bienfaits individuels des océans, et à l’échelle de l’humanité et de la planète.

Les phytoplanctons, ces organismes marins unicellulaires, produisent à eux seuls la moitié de l’oxygène de l’atmosphère terrestre. Tout comme les plantes, ils captent l’énergie solaire grâce à la photosynthèse et la transforment en cette ressource essentielle. Impossible donc d’imaginer la vie sur notre planète sans la vie océanique. Les plus grands mammifères marins nous rendent également de grands services. Chaque année, une baleine absorbe 2 millions de tonnes de carbone soit 25 fois plus qu’un arbre. La faune océanique est indispensable au contrôle du climat. Mesurer scientifiquement la richesse individuelle et collective de nos océans met en évidence notre dépendance et donc notre devoir de protection.

Plankton Sample. © Greenpeace / Gavin  Parsons
La beauté des planctons, ces espèces magiques à qui nous devons tant. © Greenpeace / Gavin Parsons

Plus des deux tiers de la surface mondiale des océans ne sont pas réglementés. C’est un espace commun qui n’appartient à aucun État et une sorte de no man’s land où toute entreprise peut menacer la beauté et la fragilité des écosystèmes marins. Lors de l’expédition de Greenpeace en 2024, nous avons témoigné de la surpêche dans la zone de la chaîne sous-marine des Monts Empereur près de Hawaï dans l’Océan Pacifique Nord. Ces 800 monts du fond de l’océan constituent une biodiversité unique. Outre les destructions massives de la biodiversité (voir illustrations), sur près de 25 heures d’enregistrements, nous avons observé 3 requins tués à l’heure. Ces poissons constituent un exemple de pêche accessoire, soit des prises de poissons qui n’intéressent pas les pêcheurs et qui sont secondaires aux prises recherchées.

L’exploitation marine en eaux profondes est une autre menace pour l’équilibre de la vie océanique. Cette industrie naissante vise à extraire industriellement du fond des océans des métaux précieux comme le nickel, le cobalt ou le manganèse pour en tirer un maximum de profits. Cette extraction causera, si elle est autorisée, une destruction des habitats ainsi que l’étouffement de la vie marine sur des kilomètres par les tonnes de poussières dégagées par les machines. Les chercheurs estiment que ces dommages seront susceptibles de durer éternellement à l’échelle de temps humaine. Qu’attendons-nous pour réglementer durablement la Haute Mer et ainsi protéger les écosystèmes ?

En juin 2023, les États membres des Nations Unies ont adopté le Traité sur la Haute Mer. Ce texte juridiquement contraignant vise la préservation de 30 % de ces zones d’ici 2030 par la création d’Aires Marines Protégées, des espaces interdits à toute exploitation industrielle et qui permettent à la faune et à la flore de se régénérer. Pour que notre planète bleue reste en bonne santé. Transformer ce traité en loi, demande la ratification d’au moins ⅓ des États dans leur juridiction nationale. Nous devons collectivement nous assurer que ce traité soit signé par au moins 60 Etats d’ici la 3e conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC 3), qui aura lieu du 9 au 13 juin 2025 sous la coprésidence de la France et du Costa Rica.

Reef Life in Big Island, Hawaii. © Lorenzo Moscia / Greenpeace
Les fonds marins avant… © Lorenzo Moscia / Greenpeace
Trawl Damage on Emperor Seamount in the Pacific Ocean. © Amy Baco-Taylor / Florida State University
… et les fonds marins après © Amy Baco-Taylor / Florida State University

Il y a urgence ! Il est temps d’accélérer notre action de préservation de la biodiversité marine au-delà des frontières.

Eva Waldmann


Gemeinsam gegen die Klimakrise

Anlässlich des Luxemburger “Overshoot Day” (Erdüberlastungstag) am 17. Februar haben sich Greenpeace Luxemburg und Médecins Sans Frontières (MSF) zusammengeschlossen, um auf die Gesundheitsrisiken des Klimawandels aufmerksam zu machen.

Deux photographies mises en parallèle. Sur celle de gauche, on voit un incendie de forêt. Le feu forme une ligne horizontale. Sur la seconde photo, on voit un père  à l'air abattu, la main sur le bras d'une fillette (sa fille ?) allongée. sur un lit. Elle a un bandage sur le bras.

Zunehmende Atemwegserkrankungen, Umsiedlungen der am stärksten gefährdeten Bevölkerungsgruppen, immer knapper werdende Ressourcen… all das sind Folgen der globalen Erwärmung, die sowohl MSF als auch Greenpeace jeden Tag aus erster Hand beobachten. Angesichts der enormen Herausforderungen können wir es uns nicht mehr leisten, im Alleingang zu handeln. Aus diesem Grund haben Greenpeace und MSF diese Kampagne entwickelt, um zu verdeutlichen, dass die Menschheit den drohenden Gefahren nur gemeinsam begegnen kann. Denn im Kampf gegen den Klimawandel müssen wir zunächst diejenigen retten, die schon jetzt an ihren Folgen sterben.

Anaïs Hector


Hadrien, donateur

Depuis 2018, Hadrien fait un don tous les mois à
Greenpeace Luxembourg. Entretien avec un donateur fidèle.

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Hadrien, je suis français originaire d’Alsace, à la frontière avec la Suisse. Je suis arrivé au Luxembourg en 2011.

Pourquoi as-tu choisi de donner à Greenpeace Luxembourg ?

Je suis né une semaine avant la catastrophe nucléaire de Tchornobyl, et puis six mois avant celle de Schweizerhalle, le « Tchernobâle » chimique qui a contraint les autorités à déclarer le Rhin « mort ». Je ne m’en souviens pas, évidemment, mais ces deux évènements dramatiques ont très tôt aiguisé ma sensibilité environnementale. J’ai commencé à vraiment m’intéresser à Greenpeace après l’action à Cattenom en octobre 2017, puis j’ai décidé de soutenir son travail de manière plus régulière. Mais je soutiens également d’autres associations, notamment de protection du bien-être animal.

Que représente le fait de faire un don, pour toi ?

C’est une sorte d’investissement dans mes valeurs et mon avenir (rires). Je crois sincèrement dans le travail des associations comme Greenpeace, et que leur engagement permet de freiner la course à la destruction du vivant. J’espère vivre vieux sur une planète en bonne santé. Sans Greenpeace, sans les organisations environnementales, je crois que cela n’arrivera pas. Pardon, c’est très cynique. J’ai quand même de l’espoir, grâce à celles et ceux qui s’engagent pour la planète. Je crois qu’ensemble, on peut y arriver. C’est peut-être ça, finalement, être donateur : c’est une manière de croire en l’avenir.


Photographie d'un vélo au bord d'un lac au Luxembourg. Le ciel est clair et le temps ensoleillé.

Die Kunst des entschleunigten Reisens

Zu Beginn dieses kalten und feuchten Jahres denken Sie vielleicht schon über Ihr nächstes Urlaubsziel nach. Nur wohin soll es gehen, wenn man nicht zum stetig wachsenden ökologischen Fußabdruck Luxemburgs – der übrigens nach Katar der zweithöchste der Welt ist – beitragen möchte?

Photographie d'une piste cyclable à travers les champs qui s'enfonce dans une forêt au Luxembourg. Tout est très vert, le ciel est nuageux. On voit au loin un cycliste vêtu d'une combinaison orange.

Europa strotzt nur so vor Sehenswürdigkeiten und malerischen Ecken. Ich lade Sie ein, unseren Reiseführer (erneut) zu entdecken, wo wir im letzten Jahr einige Reiseziele vorgestellt haben, die auch ohne Flugzeug erreichbar sind. In seinem Leitartikel ermutigt uns Xavier, die Kontrolle über unsere Träume und Wünsche zurückzugewinnen und spricht über die Macht unserer Kaufkraft. Langsames Reisen, oder Slow Travel, bietet Ihnen die Möglichkeit, sich neu zu orientieren. In einer Welt, in der Geschwindigkeit stets an erster Stelle steht – sei es bei der Arbeit, im Verkehr oder in der Freizeit – fördert dieser Trend die Erkundung eines Landes oder einer Region in einem gemächlichen Tempo, unter Rücksicht der Umwelt. Dabei stehen die Begegnung und der Austausch im Vordergrund. Ganz gleich ob zu Fuß, auf dem Fahrrad, mit dem Zug oder auf dem Rücken eines Esels – es gibt viele Möglichkeiten, dieses Konzept für sich zu entdecken.

Teilen Sie Ihre Abenteuer gerne per Email an [email protected] mit uns!

act.gp/VoyageEcolo

Corinne Leverrier

Et pour retrouver notre coloriage de ce trimestre, téléchargez la version PDF !