Yaoundé, 21/03.2024/ Greenpeace Afrique et ses partenaires se sont retrouvés le 21 mars à l’Université Catholique d’Afrique centrale, campus de Yaoundé-Ekounou, autour d’une conférence débat, marquant la célébration de la Journée internationale des Forêts. Au cours de ces échanges, il sera question de mobiliser les différents acteurs et les jeunes à la recherche de solutions innovantes pour protéger les forêts du Bassin du Congo et lutter contre les effets du changement climatique.
D’après des chiffres de Global Forest Watch, le Cameroun a perdu 1,84 Mha de couvert arboré , dont 873 kha de forêt primaire humide, entre 2001 et 2022, ce qui équivaut à une diminution de 5,9 % du couvert arboré depuis 2000, et à 1,09 Gt d’émissions de CO₂e. De même, pendant la même période, la superficie totale de la forêt primaire humide au Cameroun a diminué de 4,6 %.
Stella Tchoukep, Chargée de la Campagne Forêt chez Greenpeace Afrique a déclaré:
“ Pour nous, la protection des forêts n’est pas un simple slogan. C’est un réel combat. De part et d’autre sur le triangle national, on enregistre des hausses de températures. L’année 2023 a battu le record des années les plus chaudes dans le monde et 2024 risque de lui emboîter le pas. De même, le mois de février qui vient de s’achever a à son tour battu le record du mois le plus chaud, en comparaison à 2023. Et cette situation est dûe en partie à la déforestation. Il faut agir maintenant et c’est la raison pour laquelle nous avons rassemblé les acteurs du secteur forestier pour réfléchir ensemble sur des mécanismes qui peuvent nous permettre d’être plus efficaces sur le terrain.”
Pour cette année 2024, le thème retenu par l’ONU pour la célébration est “Forêt et Innovation: De nouvelles solutions pour un monde meilleur.” Une occasion de mettre en lumière les outils technologiques qui peuvent permettre une meilleure surveillance du secteur forestier.
“ Au regard de la rapidité à laquelle sont détruites nos forêts, il est plus que jamais impératif d’associer la technologie pour une meilleure surveillance du secteur forestier. Ailleurs, l’innovation et les progrès technologiques ont révolutionné la gestion des forêts en termes de surveillance et de collecte de données plus efficace, ce qui est essentiel pour la prise de décision sur l’utilisation des terres et la lutte contre la déforestation. La cartographie participative par exemple est un excellent outil qui n’est malheureusement pas encore reconnu par le gouvernement camerounais. Pourtant il a fait ses preuves, notamment en ce qui concerne la gestion des ressources forestières.” ajoute Stella T.
Pour Jato Sonita, invitée spéciale de cette importante concertation entre les défenseurs de la forêts au Cameroun, il faut plus de rigueur sur le terrain pour que les forêts soient préservées. “En ce moment, les enfants ne peuvent pas aller à l’école au Sud-Soudan parce que les écoles ont été fermées en raison de la hausse des températures. Chaque fois que nous abattons un arbre, nous contribuons à l’augmentation des températures mondiales. Je me considère comme une enfant de la forêt et j’espère sincèrement que ce précieux héritage sera transmis à mes descendants et aux générations futures afin qu’ils envisagent de prendre des mesures positives pour lutter contre le changement climatique.”
Contacts pour Interviews
Luchelle Feukeng, Chargée de la Communication et du Storytelling Chez Greenpeace Afrique
Tel: +237 656 46 35 45
Stella Tchoukep, Chargée de la Campagne Forêt chez Greenpeace Afrique