Le 5 août 2021, Kinshasa – Greenpeace Afrique soutient l’appel par plus d’une centaine d’ONG ainsi que l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) d’annuler immédiatement l’arrêté interministériel du 24 juillet 2020 légalisant la chasse d’espèces totalement ou partiellement protégées.
Il est urgent que les enquêtes judiciaires soient diligentées pour établir toutes les responsabilités de l’ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable Claude Nyamugabo et l’ancien ministre des Finances José Sele Yalaghuli, signataires de ce permis de tuer.
M. Nyamugabo aurait déclaré à RFI que la mesure a été prise “dans le but de permettre au ministère d’atteindre ses assignations budgétaires”.
Selon l’arrêté, un gorille des montagnes est à tuer pour 1 925 dollars, l’abattage d’un bonobo — dont le séquençage ADN est identique à celui des humains à 99 % — vous coûtera 2 885 dollars.
Bien que publié en février dernier, l’existence de ce texte n’a été révélée, curieusement, que le lendemain de la décision par le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO de retirer le parc national de Salonga de sa liste du patrimoine mondial en danger. Sans doute la décision initiale du comité — de garder Salonga sur la liste tant que les concessions pétrolières qui s’y trouvent n’ont pas été annulées — était la bonne…
Irène Wabiwa Betoko, chef de la campagne forêt du bassin du Congo pour Greenpeace Afrique remarque : “M. Nyamugabo a une fois de plus dévoilé la face (à peine) cachée de la kleptocratie de certaines autorités congolaises. N’attendons pas des applaudissements à Kunming à la COP15 cet octobre ni à Glasgow à la COP 26 en novembre. Ils seront étouffés par les coups de feu sur certaines espèces protégées vendues cash par la RDC”.
Contacts pour les interviews:
Raphaël Mavambu,
Consultant Media et Communication, Greenpeace Afrique,
[email protected], +243810679437.
Irène Wabiwa Betoko,
Chef de Projet International pour la Campagne Forêt Bassin du Congo a.i, Greenpeace Afrique,
[email protected], +243976756102 .
Discussion
C'est vraiment regrettable pour nous, peuples du monde, d'être des témoins silencieux de ce désastre qui se prépare en RD Congo; irresponsabilité ou bien crime organisé et bien préparé par des gouvernants en mal d'argent facile? Usons de tous nos prérogatives pour annuler ces tentatives malhonnêtes des criminels en vestes.
Effectivement Willy, nous vous remercions pour votre courrier et surtout pour votre travail et votre engagement. Comme vous le savez, nous sommes très engagés pour la protection et la préservation des forêts du bassin du Congo tout comme dans la protection et le respect des droits des peuples indigènes.