En réponse aux informations selon lesquelles les responsables du Projet d’Investissement Agricole et de Développement du Marché (PIDMA) augmenteraient les livraisons alimentaires au Cameroun en important 1000 tonnes de semences de maïs hybrides d’Afrique du Sud, Sylvie Djacbou a déclaré:
“Pour les agriculteurs qui ont largement cru en l’efficacité des méthodes agricoles traditionnelles, Greenpeace Africa s’est alarmé de ce que PIDMA leur introduise des semences de maïs génétiquement modifiées (GM) sans former adéquatement les agriculteurs sur les pièges environnementaux de ces produits.

“Le Cameroun importe des graines de maïs hybrides jaunes (Pannar 12) et blanches (Pannar 15). La grande majorité des cultures transgéniques est résistante aux insectes ou tolérante aux herbicides. Ces caractères sont connus pour avoir des effets néfastes sur les écosystèmes locaux et pourraient bien compromettre le système d’exploitation basé sur les semences traditionnelles. La dépendance vis-à-vis des semences génétiquement modifiées poussera fermement les agriculteurs locaux à dépendre en permanence d’une utilisation massive de produits agrochimiques ayant des effets néfastes sur l’environnement.

“Nous pensons qu’il est fallacieux pour PIDMA de mettre l’accent sur la rentabilité des agriculteurs au détriment du renforcement de la sécurité alimentaire et de la durabilité à long terme du secteur agricole. Les autorités agricoles camerounaises et leurs partenaires de la Banque mondiale devraient relancer et encourager les pratiques agricoles traditionnelles et écologiques qui ont permis au Cameroun d’exporter du maïs jusqu’à il y a quarante-quatre ans.”

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