Yaoundé, le 9 août – A l’occasion de la célébration de leur journée internationale,  Greenpeace Afrique se joint aux peuples autochtones du Cameroun pour demander le respect des droits à leurs forêts, face aux entreprises responsables d’accaparement des terres.

Les 8 et 9 août à l’esplanade du stade omnisport de Yaoundé, les peuples autochtones attirent une fois de plus l’attention du gouvernement camerounais  vis-à-vis de l’impact négatif de l’acquisition des terres à grande échelle pour l’agriculture industrielle sur leur vie, et en même temps, sensibilisent l’opinion tant national qu’internationale sur la nécessité de pérennisation de leur patrimoine culturel.

“ Nous avons été déplacés de la forêt sans plan de relocalisation et  au profit de la plantation industrielle de la compagnie SudCam. Il est essentiel que, pour un projet de grande envergure comme celui de SudCam, nous, les Baka  soyons consultés au préalable, car nous sommes les premiers gardiens de la forêt et devrions en être les premiers bénéficiaires. Le gouvernement doit nous impliquer dans le processus d’acquisition  des terres car cela a un impact sur notre vie”, a déclaré Yemelle Parfait, un leader Baka du village d’Edjom dans le  Sud Cameroon.

Les Baka de la région du Sud Cameroun appellent le gouvernement camerounais à la sécurisation de leurs droits sur 60.000 hectares de forêt  d’Assok/Mintom  ce, afin de préserver leur richesse forestière et leur héritage culturel. Dès lors qu’ils posséderont légalement leur terre, les peuples autochtones pourront revaloriser leur culture et pérenniser leur médecine traditionnelle détruite par la déforestation menée par l’entreprise SudCam dans la région.

“ L’acquisition des terres à grande échelle pour l’agriculture  au Cameroun, et en particulier dans la région du sud, a un impact négatif sur les  populations autochtones et sur l’environnement. Ces acquisitions menacent les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des peuples autochtones et communautés tributaires de la forêt ”, a martelé Sylvie Djacbou Deugoue, chargée de campagne forêt à Greenpeace Afrique.

Face aux injustices et abus des droits humains qu’ils subissent, nous appelons les autorités camerounaises ainsi que les entreprises à reconnaître et à respecter les droits des peuples autochtones qui vivent et dépendent de ces forêts.

Media contact:

Afy Malungu, chargée de communication – Greenpeace Afrique, [email protected], +243 991 521 250

Sylvie Djacbou Deugoue, chargée de campagne forêt – Greenpeace Afrique, [email protected], +237 522 553 542