Le World Meat Free Day, la journée internationale sans viande est une bonne occasion pour se passer de viande et de faire ainsi un petit pas pour notre planète. Alors que l’Afrique se développe, consommer plus de viande est souvent synonyme d’accession à la richesse et à une meilleure alimentation. Levons quelques tabous.

 enfants et élevage traditionnel

Quel est le rapport entre consommation de viande et environnement ? 

La production industrielle de produits d’origine animale à l’échelle mondiale, viande, œufs et produits laitiers a des conséquences désastreuses sur l’environnement. L’élevage représente ainsi au minimum 14% des émissions globales de gaz à effet de serre, d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’élevage est notamment une source importante de méthane et d’oxyde de nitrate, deux gaz à effet de serre bien plus dangereux que le dioxyde de carbone. De plus, pollution de l’eau, accaparement des terres et déforestation pour l’alimentation animale sont d’autres conséquences de l’intensification de l’élevage.

Les preuves s’accumulent : si nous sommes sérieux dans notre lutte pour éviter le changement climatique, nous devons nous attaquer au problème mondial de la production de viande. D’après le calculateur présent sur le site du World Meat Free Day, chaque repas sans viande a un impact sur les émissions de carbone et la consommation d’eau.

Si 10,000 personnes ne mangent pas de viande pendant une journée, elles permettent d’économiser :

– l’équivalent en CO2 émis par une voiture sur 288,917 kilomètres.

– la consommation en eau pour une personne pendant 93 ans. 

De plus, le choix d’une alimentation divisée par 2 en protéines animales dégagerait assez de nourriture pour deux milliards de personnes supplémentaires !

Une superbe alternative à ces protéines animales : les légumes secs !

poids cassés

 Les légumes secs sont très intéressants d’un point de vue nutritionnel de par leur apport protéique. En associant céréales et légumes secs, on obtient tous les acides aminés indispensables pour un repas équilibré et des besoins en protéines satisfaits ! A cela s’ajoute plein de bénéfices pour la santé avec entres autres beaucoup de nutriments très intéressants, des acides gras essentiels dans le peu de matières grasses qu’ils contiennent, un caractère roboratif qui amène plus rapidement la sensation de satiété, etc…

Mais ils ont également des avantages d’un point de vue agronomique ! En effet, les légumineuses sont capables de capter l’azote de l’air pour pousser et fabriquer leurs protéines. Elles n’ont ainsi pas besoin d’engrais. Cultivées au milieu de céréales (blé, avoine…), elles nourrissent les sols et séquestrent aussi du carbone. Un triple intérêt environnemental donc ! Une étude  effectuée en 2007 montre ainsi que les légumineuses utilisées en tant qu’engrais vert peuvent fournir suffisamment d’azote pour remplacer la totalité des engrais de synthèse actuellement utilisés, sans pour autant réduire la production alimentaire. Et sous réserve de diversifier les cultures, elles permettent également de limiter le recours aux pesticides.

Nous pouvons tous faire un petit geste pour notre planète 

Nous sommes de plus en plus nombreux à reconnaître les nombreux bénéfices liés au fait de manger moins de viande. Manger moins, mais mieux, en utilisant l’argent épargné pour acheter des produits organiques et de meilleure qualité, plus respectueux des animaux et de l’environnement.

Chaque repas compte, et peut faire une vraie différence pour notre planète. Pourquoi ne pas célébrer la Journée mondiale sans viande plus régulièrement ?

Billets originaux sur Greenpeace France et Greenpeace International.

 

 

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