Salut ! Je me nomme Diesel Njoume et je suis volontaire de Greenpeace Afrique basé à Douala au Cameroun. Ce jeudi 12 août 2021 à mon réveil, suite à de fortes pluies dans la nuit, j’ai vite fait de comprendre que cette journée allait être différente au vu des embouteillages monstres dès le matin et de l’absence de taxis pour me rendre à Bonamoussadi où se trouve mon lieu de travail. Pour cause, le pont communément appelé  « sable » était submergé d’eau et il n’y avait pas moyen de traverser sans prendre le risque soit de se mouiller ou d’être emporté par le fort courant d’eau.

nations au Cameroun – Douala – Greenpeace Afrique
Greenpeace Afrique – Inondation au Cameroun – Douala

En regardant de très près j’ai vite compris que ces inondations dans la ville de Douala étaient causées en grande partie par l’action de l’homme, par nos gestes quotidiens car nous avons construit dans les zones vertes et marécageuses premièrement. Deuxièmement, nous ne maintenons pas assez les canaux d’évacuation d’eau de pluie. Troisièmement, nous passons notre temps à utiliser les matières plastiques à usage unique et nous les jetons par la suite un peu partout. Ceux-ci se retrouvent plus tard dans les différentes canalisations de la ville, bloquent le passage de l’eau et créent les inondations.  

Déchets plastiques qui bouchent les canaux d’évacuation des eaux de pluie à Douala – Cameroun

Confronté à ce phénomène j’ai été pris de panique. J’avais peur comme beaucoup d’autres personnes d’affronter ces eaux pour la traversée du pont. J’ai passé plus de 3 heures sur place en me demandant si je devais continuer ou rentrer chez moi. Par la grâce de Dieu j’ai pu traverser sans incident mais malheureusement cela n’a pas été le cas pour toute la population de la ville de Douala. Pour preuve certains ont endommagé leurs biens comme leurs téléphones qui se sont mouillés, d’autres ont perdu des chaussures, d’autres sont tombés dans l’eau et n’ont pas pu se rendre au travail.

Inondations au Cameroun

Au moment de raconter cette histoire j’en ai encore des frissons. Je profite tout de même de cette occasion pour sensibiliser les populations du monde entier et celles du Cameroun en particulier sur le bien fondé de se joindre à nous comme volontaire Greenpeace « pour  lutter contre la pollution plastique » ; car si rien n’est fait (et comme la saison pluvieuse est à ses débuts) nous risquons d’enregistrer des inondations plus graves avec un impact considérable. J’implore également l’intervention des autorités compétentes pour curer les canaux d’évacuation d’eau de pluie régulièrement.

                                                                             NJOUME Diesel

Climate Protest at COP 17. © Shayne Robinson Être impliqué