La Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) se tiendra du 9 au 13 juin, à Nice. Elle réunira des dizaines de responsables politiques du monde entier afin de discuter de la protection des océans. Organisée par la France et le Costa Rica, cette conférence est le forum le plus important sur la protection des océans depuis l’adoption du traité des Nations Unies sur la haute mer en 2023. Quel est l’ordre du jour et comment Greenpeace compte-t-elle avoir de l’impact durant les négociations ? On vous en dit plus dans ce blog.

Image sous-marine, île Pinzon, Galápagos. © Markus Mauthe / Greenpeace

La conférence réunira des responsables politiques du monde entier, du président français Macron au président brésilien Lula, pour discuter de la protection des océans, de l’exploitation minière en eaux profondes, de la pollution plastique, de la pêche durable et d’autres questions urgentes. Bien qu’aucune législation ni aucun accord contraignant ne s’y conclut, le sommet constitue une plateforme cruciale pour renforcer la coopération internationale dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD). Cet espace de discussion est indispensable, car la coopération mondiale en matière de protection des océans est de plus en plus mise à mal.

L’occasion de ratifier le traité des Nations Unies sur la haute mer

Ce sommet était considéré par un grand nombre de pays comme une date butoir pour ratifier le traité des Nations Unies sur la haute mer. Ce traité a été adopté en 2023 et permet de protéger de vastes zones océaniques en dehors des eaux territoriales en créant des réserves marines. Mais avant que le traité n’entre en vigueur, 60 pays minimum doivent le ratifier (c’est-à-dire l’intégrer dans leur législation nationale). A ce jour, cet objectif n’a pas encore été atteint. Par des actions et des pressions politiques, Greenpeace met tout en œuvre pour obtenir 60 ratifications pendant la conférence – une véritable course contre la montre !


En effet, le timing est crucial. Le traité des Nations Unies sur la haute mer doit entrer en vigueur le plus rapidement possible afin de protéger au moins 30 % des océans d’ici 2030, un objectif fixé par les scientifiques et adopté par tous les gouvernements durant le Cadre Mondial de la Biodiversité de Kunming-Montréal en 2022. À l’heure actuelle, seuls 2,7 % des océans sont entièrement ou largement protégés contre les activités humaines. Pour la haute mer, qui ne relève pas de la juridiction nationale, ce chiffre est à peine de 0,9 %. Selon les calculs de Greenpeace, au rythme actuel, il faudrait attendre 2107 pour atteindre l’objectif de 30 %.

Amber Bourke dans les eaux bleues à quelques kilomètres au large de Lord Howe Island, entre l’Australie et la Nouvelle Zélande. © Greenpeace / BRIDGET FERGUSON.

Greenpeace agit sur terre et en mer pour la protection des océans

Une équipe internationale de Greenpeace est en route vers Nice. Elle sera rejointe par une équipe de scientifiques et de pêcheurs de Thaïlande et du Sénégal avec qui elle suivra le sommet. Nous participerons aux négociations, mais aussi à des manifestations et à des actions en faveur de la protection des océans. Pendant ce temps, notre bateau le Rainbow Warrior mène des recherches dans le sud de la mer de Tasman et dans le Lord Howe Rise, entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Greenpeace plaide pour que cette zone soit désignée en priorité comme réserve marine en raison de sa biodiversité unique, de la présence d’espèces vulnérables et de l’impact dévastateur de la pêche et du changement climatique. Un rapport récent de Greenpeace révèle qu’en 2023, près de 500 000 requins ont été tués dans cette région, en tant que prises accidentelles lors de la pêche à la palangre.

Le Rainbow Warrior, le bateau de Greenpeace, arrive à Maui dans le cadre de la tournée « One Ocean, One Earth ». © Tim Aubry / Greenpeace

De grandes attentes pour la Belgique

Nous avons également de grandes attentes pour la Belgique lors de ce sommet. Nous comptons sur la ministre de la Mer du Nord, Annelies Verlinden, pour soumettre la ratification belge du traité des Nations Unies sur la haute mer et défendre la candidature de la Belgique pour accueillir le secrétariat relatif au traité. La Belgique doit en outre se prononcer en faveur d’une interdiction de l’exploitation minière en eaux profondes. Ce n’est qu’en mettant un terme à cette industrie destructrice que l’océan sera vraiment en sécurité.

Comme nous, vous aspirez à un océan en pleine santé ? Signez notre pétition et exigez que la Belgique maintienne son ambition en matière de protection des océans en créant un réseau de réserves marines !

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