Si Greenpeace salue l’accord sur le financement de la biodiversité qui permet à la communauté internationale d’avancer, l’organisation rappelle que les promesses réalisées lors de la COP15 en 2022 doivent de toute urgence se concrétiser : l’argent doit arriver sur la table et une priorité d’accès doit être donné aux peuples autochtones et aux communautés locales. L’accord conclu à Rome établit une feuille de route jusqu’à la COP19 en 2030 pour combler le déficit de financement de la biodiversité de 700 milliards de dollars et développer une architecture financière à l’épreuve du temps pour gérer les instruments financiers existants et nouveaux. 

“Dans un contexte géopolitique mondial difficile, les avancées sur le financement et le lancement officiel du Fonds Cali sont des éléments positifs” explique Nadia Cornejo, porte-parole de Greenpeace Belgique. “Mais nous avons besoin de toute urgence d’avancées concrètes. Il doit y avoir une mise à disposition rapide de 20 milliards de dollars par an de fonds publics dès cette année. Et le Fonds Cali doit également impérativement être alimenté par les contribution des grandes sociétés pharmaceutiques et agroalimentaires, à hauteur de 1 % de leurs revenus. Les processus mis en place ici à Rome doivent également permettre d’éliminer les subventions qui nuisent à la nature et déboucher sur de nouveaux moyens transparents, équitables et justes de générer des financements.”

La Belgique était présente à Rome avec une stratégie nationale en matière de biodiversité remise à jour. Notre pays doit maintenant assumer sa part dans la responsabilité mondiale et présenter un plan d’action ambitieux et des engagements clairs en matière de financement. “Les nouveaux accords de gouvernements en Belgique ne semblent pourtant pas prendre cette direction” poursuit Nadia Cornejo. “Nous appelons nos politiques à revoir leur copie en matière de biodiversité. Les écosystèmes continuent de s’effondrer et les communautés qui en dépendent ne peuvent plus attendre.”