“Cette modification ne change pas les faits : les énergies renouvelables sont les plus abordables, la prolongation de la durée de vie des vieilles centrales nucléaires de notre pays est risquée et astronomiquement chère [1] et construire des nouvelles centrales nucléaires est irréaliste tant d’un point de vue économique que technique”, réagit Nadia Cornejo, porte-parole de Greenpeace Belgique. “Pendant ce temps, les ménages belges restent dépendants du gaz en provenance de régimes menés par des autocrates comme Poutine ou Trump. La seule façon de réduire cette dépendance et le risque de factures énergétiques élevées est de faire avancer les énergies renouvelables et les politiques de rénovation.” 

La modification de la loi sur la sortie du nucléaire sera soumise au vote de la Chambre aujourd’hui, afin d’autoriser la construction de nouvelles centrales nucléaires. Pour les organisations environnementales, il s’agit uniquement d’une énième gesticulation politique. Greenpeace, Canopea et Bond Beter Leefmilieu soulignent que sur le terrain, cela ne changera rien aux défis importants auxquels notre politique énergétique est confrontée. 

“La loi sur la sortie du nucléaire a fait son travail. Changer la loi maintenant est purement symbolique“ ajoute Arnaud Collignon, chargé de mission climat et énergie chez Canopea. 

“Nous demandons au ministre fédéral Bihet et à la ministre wallonne Neven de se concentrer sur les véritables chantiers de notre politique énergétique. En tout état de cause, la majeure partie de la demande croissante d’électricité devra provenir des énergies renouvelables. Pour y parvenir, nous avons besoin d’une politique énergétique cohérente, visionnaire et ambitieuse, au lieu de fantasmes nucléaires.”

Note[1]  Benchmark sur les exigences en matière de sûreté nucléaire remis par l’AFCN au gouvernement fédéral : https://afcn.fgov.be/fr/actualites/benchmark-sur-les-exigences-de-surete-nucleaire-en-belgique-et-letranger (conclusion à la page 41).