Il s’en est passé des choses cette année sur le front de la lutte pour la justice climatique et environnementale. Ensemble, avec votre soutien, nous avons sauvé des espaces naturels, obtenu de nouvelles législations, gagné des procès contre des pollueurs. Il y a eu des victoires, des avancées mais aussi des revers et des défis. Petit tour d’horizons non exhaustif des moments marquants de l’année écoulée.

Une équipe à bord du navire Arctic Sunrise de Greenpeace explore l’océan Indien pour mieux comprendre sa biodiversité.

Nous avons rappelé l’importance de la nature urbaine

La nature en ville est notre meilleure alliée. Pour l’air que nous respirons, pour notre santé mentale, pour résister aux dérèglements climatiques. Greenpeace a tenu à le rappeler à la veille de nos élections communales. En s’associant à des expert·es indépendants, Greenpeace a cartographié l’état de l’accès à la nature partout en Belgique. Nous avons mené des actions dans 25 endroits différents, détournant les panneaux d’entrée dans les agglomérations.

Grâce à vous, des pétitions ont également été lancées dans 58 villes et sont actuellement remises aux nouveaux conseils communaux pour qu’ils prennent la place de la nature dans leur commune au sérieux dans les prochaines années!

Détournements de panneaux partout en Belgique le 3 octobre 2024 © Greenpeace Belgique

Océans : la Norvège stoppe les projets d’exploitation minière en eaux profondes

Ensemble, nous avons mis la pression nos gouvernements pour protéger les océans face à la menace de l’exploitation minière en eaux profondes. Et cela a fonctionné! Face à l’élan de mobilisation, le gouvernement norvégien, qui s’apprêtait à octroyer des licences d’exploitation dans l’océan arctique en 2025 les a stoppé pour au moins un an.

Nous devons continuer à nous battre pour atteindre le grand objectif de protection de 30% des océans totalement protégé d’ici 2030. Cette ambition, validée dans l’historique Traité de la haute mer de l’ONU, que le parlement belge a adopté en cette fin d’année 2024, doit être transformée en actes. Un réseau de réserves marines doit permettre à l’incroyable vie marine et ses infinies richesses d’être préservées. Nous continuerons donc cette lutte, ensemble!

Projection à Bergen, en Norvège © Daniel Müller / Greenpeace

COP29 : le tour de force inacceptable des pays riches

Le 29ème sommet mondial sur le climat de l’ONU s’est tenu à Bakou en Azerbaïdjan. Son objectif principal ? Dessiner la manière dont les pays riches, responsables historiques des dérèglements climatiques, soutiendront dans les dix prochaines années les pays en développement dans leur lutte contre la crise climatique. Greenpeace était présente et s’est battue jusqu’à la fin. L’accord final fut largement insuffisant. Les pays riches se sont accordés sur un montant de 300 milliards de dollars par an, qui a sonné comme une claque au visage des pays en développement qui avaient besoin d’au moins 4 fois plus pour faire face à une crise qu’ils n’ont pas causée. Des larmes de rage ont coulé lors de la dernière séance plénière…

Mais nous ne baissons pas les bras. Nous sommes plus que jamais déterminés à intégrer dans les mécanismes de financement climat le principe du pollueur-payeur, qui obligera les industries les plus polluantes à payer à hauteur de leur responsabilité. 

Action de Greenpeace à la COP29 © Marie Jacquemin / Greenpeace

Justice: un fermier belge dressé face à TotalEnergies

Les affaires climatiques se multiplient ces dernières années. Les États et les entreprises se retrouvent face aux tribunaux et doivent rendre des comptes pour leur responsabilité dans les dérèglements climatiques. Leur impunité semble enfin se conjuguer au passé. En avril 2024, l’association suisse des Aînées pour le climat a fait condamner l’État suisse pour violations de droits humains en raison d’objectifs climatiques insuffisants.

En Belgique, Hugues Falys, un agriculteur du Hainaut, a assigné cette année TotalEnergies en justice pour sa responsabilité dans la crise climatique qui impacte entre autres sa ferme. Cette affaire, intitulée The Farmer Case, est soutenue par Greenpeace. Il s’agit d’une première historique en Belgique et vous êtes de plus en plus nombreux·ses à la suivre et la soutenir. Ensemble, nous ne lâcherons pas la pression pour faire condamner les pollueurs !

Début du procès The Farmer Case au tribunal de Tournai © The Farmer Case / Tim Dirven

L’industrie des énergies fossiles cherche à nous faire taire

Preuve que Greenpeace fait peur à l’industrie des énergies fossiles, celle-ci nous attaque ! De nombreuses compagnies pétrolières et gazières lancent contre nous des procédures-baillon destinées à empêcher toute forme d’opposition à leurs désastreuses activités. Mais heureusement, ces procès se retournent aussi contre elles. C’est ainsi que Shell, qui réclamait des millions de livres à Greenpeace UK vient d’abandonner ses poursuites en acceptant un accord à l’amiable. Ce retour en arrière de la multinationale est sans aucun doute la conséquence directe de la grande mobilisation citoyenne contre Shell et de la catastrophique image publique de l’entreprise qui en découlait. 

Notre combat se poursuit avec vous, notamment aux Etats-Unis, où la société Energy Transfer réclame pas moins de 300 millions de dollars à Greenpeace USA et Greenpeace International. 

Action de Greenpeace Pologne © Greenpeace / Max Zielinski

La loi européenne contre la déforestation retardée mais pas affaiblie

Vous étiez plus d’un million à avoir signé en 2020 la pétition exigeant une loi européenne forte contre la déforestation. Le processus politique et législatif fut long et laborieux. Mais il avait abouti : la réglementation européenne sur la déforestation a été approuvée par les institutions européennes. Dès janvier 2025, les Européen·nes allaient pour la première fois avoir la garantie que les produits qu’ils achetaient n’étaient à l’origine d’aucune déforestation !

Cette énorme avancée n’était pas aux goûts des industries qui détruisent les forêts. Leur lobbying continu a poussé la Commission européenne à retarder d’un an l’entrée en vigueur de la loi. Cet inacceptable retour en arrière aurait pu être encore pire.

Sous l’indécente alliance de la droite et de l’extrême droite européenne, le texte de loi a failli être considérablement affaibli. Ce ne fut heureusement pas le cas. Greenpeace continuera à se battre en 2025 pour que la déforestation provoquée par l’Union Européenne (qui représente 10% de la déforestation mondiale) s’arrête enfin!

Action de Greenpeace au Conseil de l’Europe © Johanna de Tessières / Greenpeace

L’Europe ne transbordera plus de gaz russe

En 2024, l’Europe s’est enfin décidée à interdire le transbordement de gaz liquéfié russe dans l’Union européenne. Nous nous mobilisons avec vous pour cela depuis 2022 ! Le commerce de gaz russe en Europe alimente en effet directement le trésor de guerre de Poutine et finance son offensive en Ukraine. L’interdiction entrera en vigueur en mars 2025. Avec vous, nous continuerons à pousser l’Europe et la Belgique à aller plus loin pour sortir de leur dépendance au gaz fossile.

Greenpeace a également ouvert en 2024 un bureau en Ukraine pour aider le pays à mener une reconstruction écologique et enquêter sur les conséquences environnementales de l’invasion russe.

Action de Greenpeace Espagne © Pedro Armestre / Greenpeace

Et un grand nombre de victoires …

Et un tas de victoires essentielles ont également marqué 2024. En plein cœur de l’Amazonie brésilienne, le peuple Munduruku a obtenu la reconnaissance officielle de ses terres ancestrales après 10 ans de lutte. En juin dernier, l’Europe s’est enfin dotée d’une loi de restauration de la nature. Des batailles locales ont également été gagnées. La Ville de Bruxelles a par exemple annoncé très récemment abandonner son projet de construction qui menaçait de détruire le Donderberg, cet îlot de biodiversité en plein cœur de Laeken. Les 20km de Bruxelles ne seront quant à eux plus sponsorisés par TotalEnergies. 

Tout cela n’aurait pas été possible sans votre aide.
Merci du fond du cœur pour votre soutien!Océans : la Norvège stoppe les projets d’exploitation minière en eaux profondes

Ensemble, nous avons mis la pression nos gouvernements pour protéger les océans face à la menace de l’exploitation minière en eaux profondes. Et cela a fonct

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