Le charbon et le corail ne font pas bon ménage. Le récif de la Grande Barrière en Australie continue à être en danger tant que les projets d’exploitation des mines de charbon restent d’actualité. L’Unesco a confirmé que l’avenir de la Grande Barrière est en jeu. Il a décidé de tenir à l’œil le récif dans l’attente de mesures concrètes de la part du gouvernement australien. Ce dernier dispose de 18 mois pour entreprendre des actions pour la protection du récif.

Des projets d’exploitation du charbon désastreux

Au cours des dernières semaines, 184.000 personnes dans le monde entier ont signé la pétition demandant à l’Unesco de protéger la Grande Barrière. Les signatures provenant de 200 pays ont été remises  à la professeure Maria Böhmer, présidente du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco.  L’Unesco a maintenant confirmé que le mauvais état du récif australien était principalement la conséquence du changement climatique et du développement industriel des zones côtières.

Le plan que le gouvernement australien a remis à l’Unesco est inadéquat pour permettre au récif de sortir de la zone de danger. Il autorise la construction d’énormes mines de charbon, avec l’extension correspondante des ports dans la région protégée autour du récif de la Grande Barrière. Le gouvernement australien prend également insuffisamment de mesures pour aborder le changement climatique, la plus grande menace pour le récif. Encore pire, la combustion du charbon dans les mines géantes prévues produira d’énormes émissions de CO2 et contribuera donc directement à l’aggravation des problèmes liés au climat.

Appel international à sauver le récif

Les scientifiques ont récemment confirmé que l’extension des mines de charbon ne va pas de pair avec un récif corallien sain. La population veut aussi conserver la Grande Barrière de corail : 85 % des Australiens optent pour un récif sain au lieu du charbon.

Greenpeace demande aux investisseurs de prendre au sérieux cette importante déclaration de l’Unesco et, tout comme 11 instances financières internationales, de ne pas investir dans l’extension envisagée des mines de charbon et des ports. Les investissements dans le charbon près de la Grande Barrière équivalent à la destruction du plus grand récif corallien du monde. Et ce, alors que l’industrie du charbon est en recul aux quatre coins du globe. Les mines de charbon sont une réminiscence du passé, l’avenir de la Grande Barrière résidant dans le tourisme, la science et la pêche.

Dans le monde entier, des millions d’amoureux de la Grande Barrière de corail s’opposent à tout soutien de l’industrie du charbon, synonyme de destruction. Au cours des 30 dernières années, la moitié déjà du corail de la Grande Barrière a disparu. La seule manière de sauver l’autre moitié est d’arrêter l’exploitation de nouvelles mines et l’extension des ports. Continuons à lutter ensemble afin d’empêcher le financement de nouvelles mines !