Le 6 juin 2018 (Montréal) – En réaction à la publication aujourd’hui des règlements de mise en œuvre de la Loi sur les hydrocarbures par le gouvernement du Québec, Patrick Bonin, le responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace Canada, a déclaré:

« Les règlements proposés pavent la voie à l’exploitation pétrolière et gazière, et vont totalement à l’encontre de l’Accord de Paris et des engagements climatiques du gouvernement. De plus, ils menacent l’environnement et l’eau potable du Québec. Alors que le gouvernement n’est pas en voie d’atteindre ses cibles de réduction des gaz à effet de serre pour 2020 et 2030, voilà qu’il s’en éloigne davantage en déroulant le tapis rouge pour l’industrie gazière et pétrolière. L’annonce d’aujourd’hui constitue un grave recul alors que les scientifiques climatiques sont alarmés et que nous ne pouvons plus ajouter d’infrastructure pétrolières et gazières et devons plutôt accélérer la transition vers les énergies à 100% renouvelables.

Après avoir adopté la Loi sur les hydrocarbures sous le bâillon, le gouvernement propose de sacrifier une importante partie du territoire qui a été cédé aux pétrolières et aux gazières sans avoir obtenu l’acceptabilité sociale. Encore une fois, le gouvernement fait preuve d’incohérence et propose des demi-mesures en laissant la porte toute grande ouverte pour que l’industrie exploite le pétrole et le gaz non-conventionnel sur une vaste partie du territoire québécois.

Au lieu de s’inspirer d’autres juridictions dans le monde qui ont totalement interdit la fracturation hydraulique sur leur territoire, le gouvernement autoriserait cette dernière ainsi que d’autres techniques non-conventionnelles, et ce, sur une vaste portion du territoire incluant la Gaspésie et le Bas Saint-Laurent. Rappelons que la quasi-totalité des ressources en pétrole et en gaz du Québec sont considérées comme “extrêmes”, car elles sont à haut risques et plus polluantes à produire que les réserves dites conventionnelles.

Le gouvernement met de l’huile sur le feu et attisera la grogne sociale alors qu’il se fait complice des pétrolières et des gazières au dépend de la population et de l’environnement. Le gouvernement ne doit tout simplement pas adopter ces règlements qui mèneraient au saccage du territoire québécois. »

Greenpeace rappelle qu’en à peine quelques semaines l’automne dernier, plus de 35 000 personnes ont signé la pétition Non aux forages au Québec réclamant le retrait complet et l’abandon définitif de ces projets de règlements, ainsi qu’un plan de sortie rapide et complet de la filière pétrolière et gazière au Québec.

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Pour plus d’info:
Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie, Greenpeace Canada, 514-594-1221, [email protected]