Greenpeace dépeint les villains derrière l’urgence climatique
31 Juillet, 2019 (MONTRÉAL) – En collaboration avec l’artiste urbain Roadsworth, des activistes de Greenpeace ont installé tôt ce matin une oeuvre d’art au coin de LaGauchetière et Robert-Bourassa pour pour attirer l’attention du public sur les impacts climatiques et la contribution des pétrolières à la crise climatique. L’installation remet en question les supposés bénéfices de l’industrie et met plutôt l’emphase sur l’envers du décor, à savoir les dommages causés par les pétrolières.
Lutter contre le désespoir climatique grâce à l’art
L’installation artistique se compose de six grandes bannières (de 13 par 3 pieds). Chaque bannière représente un désastre climatique: la sécheresse, la canicule, les inondations, les feux de forêts et les tempêtes extrêmes auxquels contribuent l’industrie pétrolière. Le message s’adressait à quatre d’entre elles: ‘Désastres climatiques, gracieuseté de Shell, BP, Exxon et Suncor.’
Les désastres climatiques ont coûté la vie à des milliers de gens et des milliards de dollars, et les coûts augmenteront avec les évènements météorologiques qui s’intensifient et deviennent plus fréquents. Les compagnies pétrolières ont pendant des années dépensé des fortunes sur la désinformation et le lobbying qui empêchent l’action climatique. Or, Shell, BP, Exxon et Suncor font partie des 100 compagnies les plus pollueuses au monde qui ont causé la crise climatique.
« Je veux que les gens se rendent compte du pouvoir qu’ils ont pour agir sur les changements climatiques. J’espère que mon art les aidera à faire le lien et surtout les inspirera et leur donnera la motivation d’agir pour un meilleur avenir pour nous tous. L’art est puissant et grâce à lui nous pouvons facilement illustrer la réalité de l’industrie pétrolière. J’encourage tout le monde à se rapprocher de leur côté artistique et d’explorer leur propres idées créatives pour exposer la réalité des changements climatiques. Nous pouvons créer le changement que nous voulons, tous ensemble. » explique Roadsworth.
Activités subversives dans 25 villes à travers le monde
Réuni·es autour du concept de jamming culturel, l’installation de ce matin s’est déroulée en même temps que des activistes de Greenpeace posaient des affiches dans 25 ville à travers le monde. De Manille à New York, en passant par Athènes, Oslo et Amsterdam, les affiches qu’ils ont placardé à des endroits clés des villes, envoient un message similaire qui porte sur les désastres climatiques et l’implication des pétrolières: ‘Urgence Climatique, Gracieuseté de (leurs compagnies respectives parmi les 100 plus pollueuses).’ Ces mêmes affiches feront leur apparition au courant de la journée à Montréal, Toronto et Vancouver aujourd’hui.
« Si nous voulons mettre fin à ce modèle d’affaires toxique, nous devons nous mobiliser, nous les gens ordinaires, et tenir pour responsable cette industrie » souligne Yann Robitaille, activiste et bénévole avec Greenpeace.
Cette journée internationale de protestations artistiques communautaires dépeignent le visage des vrais vilains derrière cette crise. La solidarité internationale de cette lutte contre les énergies fossiles polluantes aujourd’hui s’inscrit dans la mouvance internationale et continue des grèves pour le climat organisées par les étudiant·es et le dévoilement du prochain rapport du GIEC sur les Changements Climatiques et l’usage des terres en août.
« Il faut que l’urgence climatique soit en tête des préoccupations et que tout le monde comprenne que notre quotidien, notre santé et notre avenir sont lourdement impactés. C’est pour ça qu’il faut entamer un changement radical, secouer nos systèmes et tendre vers de réelles solutions, et la vision holistique d’un New Deal Vert nous l’offre.» souligne Isabelle L’Héritier, chargée de mobilisation avec Greenpeace Canada.
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Photos et vidéos :
https://media.greenpeace.org/collection/27MZIFJ8PFVO4
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