MONTRÉAL & CALI, COLOMBIE – Aujourd’hui, le 21 octobre 2024, les gouvernements du monde entament deux semaines de négociations à Cali, en Colombie, afin de poursuivre la mise en œuvre de l’historique Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, convenu lors de la COP15 à Montréal en décembre 2022. Cet accord constitue une opportunité de protéger et restaurer les écosystèmes à haute intégrité de manière juste et équitable au cours de la prochaine décennie et à l’avenir.

En le soutenant et en le signant, le Canada, ainsi que le reste du monde, s’est engagé à protéger 30 % de ses ressources terrestres et marines d’ici 2030 (objectif 30×30), tout en respectant les droits des peuples autochtones. Cependant, à l’heure actuelle, le gouvernement fédéral est bien loin d’avoir atteint cet objectif, alors que l’année 2030 approche à grands pas. Bien que le gouvernement fédéral ait récemment présenté le projet de loi C-73, ce dernier n’est pas assez ambitieux pour garantir que le Canada respecte ses nouvelles obligations internationales en matière d’arrêt et d’inversion de la perte de biodiversité.

Salomé Sané, chargée de campagne Nature, Océans et Plastiques chez Greenpeace Canada, a déclaré :

« L’accueil de la précédente COP sur la biodiversité a permis au Canada de repartir sur de nouvelles bases. Mais deux ans plus tard, nous attendons toujours que le gouvernement fédéral donne suite à ses promesses et cesse de placer les intérêts des entreprises avant le bien-être de la population et son droit à un environnement sain. Face à la destruction de la nature en cours, nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre avant d’agir. Une législation forte sur la responsabilité à l’égard de la nature, qui fixe des objectifs mesurables, garantit la reddition de comptes et met l’accent sur les droits des peuples autochtones, a déjà reçu le soutien de plus de 87 000 personnes à travers le Canada. L’adoption d’une telle loi dans notre pays constituera une réelle mise à l’épreuve du leadership et de l’engagement du gouvernement fédéral en matière de protection de la nature à l’échelle mondiale ».

 Ce que Greenpeace attend de la COP16 pour en assurer le succès :

  • La mise en œuvre de l’engagement convenu dans le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal de fournir 20 milliards de dollars américains d’ici 2025, et chaque année par la suite, pour atteindre 30 milliards de dollars américains d’ici 2030, avec un accès direct au financement pour les peuples autochtones et les communautés locales;
  • Un mandat pour agir sur les synergies climat/biodiversité aux niveaux international et national, en faisant de la protection de l’intégrité des écosystèmes une mesure clé;
  • La réalisation de l’ambition et de la mise en œuvre des stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité (SPANB) afin de mettre en œuvre le Cadre mondial pour la biodiversité;
  • Un mécanisme permettant de poursuivre l’identification des aires marines importantes sur le plan écologique et biologique.

An Lambrechts, responsable de la délégation de Greenpeace à la COP15, a déclaré : 

« Nous sommes sur le point de découvrir la volonté réelle des gouvernements de résoudre la crise de la biodiversité. Il est temps que tout le monde joue cartes sur table : nous verrons qui joint le geste à la parole et qui entrave les progrès ».

« La COP16 constitue un tournant décisif pour nous. Notre lutte contre les changements climatiques passe par la protection de la nature. L’intégration des mesures visant à protéger la diversité biologique et le climat contribuera grandement à la protection des gens et de la planète, de concert avec la mise en œuvre ponctuelle des engagements financiers et des plans nationaux convenus. Tout retard est inacceptable. Les gouvernements doivent se rendre à Cali avec l’intention de passer à l’action. »

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Notes aux éditeur·rices :


En amont des discussions, des activistes de Greenpeace Andino ont déployé une bannière de 70 mètres de haut portant l’inscription Action for nature now (« Agissons pour la nature maintenant »), un message clair appelant les gouvernements du monde à agir de toute urgence pour protéger la biodiversité alors que la Terre fait face à une crise d’extinction de masse. Des photos et des vidéos de l’installation de la bannière sont disponibles dans la médiathèque de Greenpeace.

La délégation de Greenpeace sera à Cali à partir du 21 octobre et ses représentant·es seront disponibles pour tout commentaire.

La note d’information de Greenpeace Canada sur la Loi sur la responsabilité à l’égard de la nature est disponible ici.

Les documents politiques complets de Greenpeace peuvent être consultés en anglais ci-dessous : 

Pour plus de renseignements, veuillez contacter :

Dina Ni, chargée des communications, Greenpeace Canada

[email protected]; +1 416 820-2148

Gaby Flores, Greenpeace International, [email protected]

August Rick, Greenpeace Asie de l’Est, [email protected]

Bureau de presse de Greenpeace International, +31 (0)20 718 2470 (disponible 24 h sur 24), [email protected]