MONTRÉAL ET CALI, COLOMBIE – Greenpeace se félicite de la création, lors de la COP16, d’un nouvel organe voué aux droits, rôles, territoires et savoirs des peuples autochtones, des progrès réalisés en matière de protection des océans et de l’intégration des actions en faveur de la biodiversité et du climat. Cependant, la suspension précipitée des négociations nous laisse sur notre faim en ce qui concerne la réduction du déficit de financement.
An Lambrechts, responsable de la délégation de Greenpeace à la COP16, a déclaré :
« À Cali, les gouvernements ont présenté des plans en vue de protéger la nature, mais n’ont pas été en mesure de débloquer les fonds nécessaires à leur mise en œuvre. La question du financement de la biodiversité demeure en suspens après l’absence flagrante d’engagements financiers crédibles de la part des gouvernements riches et un lobbying sans précédent de la part des entreprises. Mais les grandes compagnies pharmaceutiques et agroalimentaires n’ont pas réussi à bloquer un accord novateur sur la responsabilité financière des entreprises en matière de protection de la nature. Le monde naturel est en train de s’effondrer, et les populations du monde entier ne devraient pas continuer à en payer le prix.
Combler le fossé financier n’est pas seulement une obligation morale, mais une nécessité pour la protection des personnes et de la nature qui se fait de plus en plus urgente. À une semaine du début de la COP29, l’absence de décision en matière de financement mine la confiance entre les pays du Sud et du Nord. Notre seule chance d’avancer est de protéger les écosystèmes qui nous permettent de vivre et de bâtir un pont politique entre l’action en faveur de la biodiversité et l’action climatique. »
Les gouvernements du monde entier, dont celui du Canada, doivent commencer à agir beaucoup plus rapidement pour mettre en œuvre les objectifs fixés lors de l’adoption du Cadre mondial pour la biodiversité en 2022 à Montréal, parmi lesquels figurent la protection d’au moins 30 % des terres et des océans d’ici 2030 (objectif 30×30), le respect des droits des peuples autochtones et la mise en place d’un financement pour la diversité biologique. Bien que le Canada ait récemment présenté le projet de loi C-73, Loi sur la responsabilité envers la nature, le texte de la législation n’est pas assez ambitieux pour garantir que le Canada respecte ses obligations internationales en matière d’arrêt et d’inversion de la perte de nature.
Salomé Sané, chargée de campagne Nature, Océans et Plastiques chez Greenpeace Canada, a déclaré :
« La nature n’a pas d’agenda politique, et pourtant sa survie mondiale en dépend. Deux ans après avoir fait preuve de leadership dans l’adoption de l’accord de Kunming-Montréal, le Canada n’a pas été capable d’honorer ses engagements en matière de protection de la nature lors de la COP16 en Colombie.
Le gouvernement canadien doit intensifier ses efforts et faire preuve de solidarité avec les communautés affectées de plein fouet par la destruction de la nature en adoptant une version consolidée de la Loi sur la responsabilité à l’égard de la nature qui garantisse la transparence, la reddition de comptes et la justice pour les peuples autochtones et les communautés locales. Près de 90 000 personnes au Canada ont déjà signé notre pétition appelant à l’adoption rapide de cette loi, et demandent maintenant au gouvernement de tenir ses promesses avant qu’il ne soit trop tard. »
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Notes aux éditeur·rices :
La note d’information de Greenpeace Canada sur la Loi sur la responsabilité à l’égard de la nature est disponible ici.
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