Greenpeace a recours à la confrontation pacifique pour faire changer les choses. La non-violence est une valeur fondamentale de notre démarche, et ce, depuis toujours. Nos actions directes ont été déterminantes dans la réussite de nos campagnes, en mettant au jour des scandales environnementaux, en pointant du doigt les injustices et en contribuant à mettre fin aux activités destructrices.

Selon Gandhi, « La plus grande force dont puisse disposer l’humanité est la non-violence. Elle est plus puissante que la plus puissante des armes de destruction élaborées par l’intelligence humaine. » Gandhi incarne ce principe quand il s’engage dans la lutte contre l’autorité britannique en Inde en prenant la tête d’une manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Il prend ainsi la direction du mouvement indépendantiste et, finalement après 17 ans, l’Inde parvient à se libérer du joug britannique.

Toutefois, Gandhi est loin d’être le seul à avoir incarné ce principe. Tout au long de l’histoire, des actes de résistance pacifique ont forcé la société à remettre en question ses valeurs morales. On pense par exemple aux mouvements pour les droits des femmes, pour les droits civiques ainsi que contre l’esclavagisme, le colonialisme et la discrimination raciale ont tous eu recours à diverses formes de résistance pacifique.

Civil rights march on Washington, D.C. schools

À cet égard, on peut citer des exemples récents, comme la mise hors d’usage d’équipements militaires destinés à être utilisés pour la guerre en Irak, ou le fait que des vedettes du monde sportif s’agenouillent pendant l’hymne national de leur pays pour protester contre les brutalités policières. Des gens courageux et qui forcent l’admiration se sont lancés dans des confrontations pacifiques, s’exposant à des représailles, pour défendre la cause qui leur tenait à cœur. Cette méthode reste l’une des plus efficaces pour dénoncer une injustice, sensibiliser le public et inciter les citoyens à prendre la parole collectivement.

L’un de nos plus grands succès à ce jour est notre campagne contre Shell qui avait l’intention d’effectuer des forages pétroliers dans l’Arctique. En 2015, nos efforts ont été payants! Grâce à la pression du public, le géant pétrolier s’est retiré de l’Arctique où il avait passé plusieurs années – et dépensé sept milliards de dollars – pour mener ses activités d’exploration pétrolière.

Polar Pioneer Arrives in Seattle

Lorsque nous nous lançons dans ce genre de campagnes, ce ne sont pas des décisions que nous prenons à la légère, mais plutôt des décisions répondant à plusieurs critères.

Quand le dialogue et la concertation ne suffisent plus

Nous essayons systématiquement de faire entendre nos demandes par la concertation. Mais quand les industriels ou les gouvernements refusent le dialogue, nous menons des actions pour pousser les dirigeants à débattre et agir. En d’autres termes, nous nous engageons dans des actions directes lorsque toutes les autres possibilités ont été examinées, et qu’elles ne soient visiblement plus viables.

Nous pensons également que nos actions doivent être proportionnées à la situation et menées uniquement en réponse à un problème, une menace ou une injustice de grande ampleur.

Ces actions n’ont d’autres objectifs que de dénoncer des pratiques cachées, signifier l’urgence du changement et forcer les décideurs à imaginer d’autres voies.

La sécurité passe avant tout

Avant une action directe, nous étudions tous les risques potentiels au préalable afin de les atténuer le plus possible. Pour nous, il est fondamental que la sécurité du public ou celle des personnes ciblées par Greenpeace ne soit en aucun cas compromise.

Bien que la préparation de nos actions se tienne généralement à huis clos, leur mise en œuvre se fait en toute transparence : toutes les personnes y prenant part ne dissimulent ni leur identité, ni leur motivation, ni la nature de leurs actes.

Land Defenders Protest at Kinder Morgan Tank Farm in British Columbia

Nous assumons l’entière responsabilité de nos actes

Si ces actions constituent parfois un acte illégal, elles sont pourtant légitimes, le fait dénoncé étant une agression bien plus grave allant à l’encontre de l’intérêt général. Notre objectif n’est donc pas de contrevenir à la loi, mais nous y sommes parfois contraints par nos activités.

Les personnes qui choisissent de participer à nos actions directes démontrent leur respect pour la primauté du droit en assumant l’entière responsabilité de leurs actes. Si nous sommes en mesure d’agir, c’est parce que des personnes ordinaires ont fait le choix de passer à l’action et sont prêtes à accepter les conséquences de leurs actes.

À Delta, en Colombie-Britannique, où nous avons lancé une action récemment, deux femmes admirables, Mary Lovell et Laura Yates, ont escaladé une machine de forage gigantesque qui allait être utilisée par Kinder Morgan pour l’expansion de leur pipeline. Leur acte de bravoure a suscité la plus grande attention du public et des médias, et a permis de sensibiliser l’opinion publique sur ce forage, le projet et les risques écologiques et sociaux considérables que comporte cette expansion.

Depuis que le premier navire de Greenpeace a levé l’ancre du Canada dans les années 1970 avec, à son bord, un groupe de militants canadiens partis pour mettre un terme aux essais nucléaires, l’organisation n’a jamais cessé de croire en l’efficacité des actions directes pacifiques.

Grâce à la mobilisation citoyenne et en agissant de façon non violente, nous pouvons transformer une situation, dénoncer l’injustice et nous faire entendre. Participez à notre mouvement : découvrez les façons d’agir concrètement avec nous en devenant bénévole.