La crise du coronavirus amène plusieurs d’entre nous à repenser et modifier notre alimentation. Que ce soit parce que nous disposons de plus de temps pour cuisiner ou en raison des questionnements entourant nos systèmes alimentaires que la crise fait émerger, l’alimentation s’est hissée en tête des sujets abordés dans la dernière année. Voici quelques conseils pour bien semer… et bien manger !

Ces derniers jours, vos ami·es ont certainement publié sur les réseaux sociaux un tas d’infos sur leurs semis. Cela vous a peut-être donné envie de vous y mettre aussi. Voici quelques conseils à mettre en pratique chez vous, seul·e ou avec vos proches. Même les enfants peuvent s’y mettre ! 

Faire ses semis chez soi, c’est bien plus simple qu’on pourrait le penser ! 

Faire ses semis prend évidemment un peu d’espace et d’éclairage (qui peut être naturel), quelques contenants, des semences et le tour est joué. Ensuite, à nous le plaisir de voir croître chaque jour sous nos yeux nos petites plantes ! Voici quelques étapes pour démarrer votre projet :

Tout d’abord, si vous n’avez pas de contenants de jardinage, vous pouvez transformer des contenants puisés dans le bac de recyclage comme des cartons de lait, des boîtes d’œufs, et autres trouvailles inspirantes que vous pouvez convertir  facilement.

Les matières dans le bac de récupération peuvent devenir des contenants à semis.
(Photos MJ Béliveau)

Vous n’avez pas encore de semences ? Rendez-vous chez votre pépiniériste pour découvrir les semences qu’il propose. Privilégiez les semences traditionnelles et biologiques. Vous pouvez bien sûr aussi vous procurer vos semis en ligne.

Des tutoriels sont disponibles sur le web pour vous indiquer la marche à suivre pour la plantation.  

La croissance des semis est facile. Nous vous recommandons toutefois de bien choisir le terreau et d’adapter l’arrosage pour limiter l’humidité. Pour semer au bon moment, n’hésitez pas à consulter un calendrier ou vérifiez les indications sur les sachets de semences. Finalement, vous pouvez disposer vos plants dans un endroit aéré permettant une belle luminosité pour vos petites pousses. Vous êtes débrouillard.e ? Fabriquez une mini-serre ! 

Une fois que vos plants ont atteint une certaine hauteur, vous pouvez les diviser et les replanter dans des contenants leur offrant un peu plus d’espace. Certaines plantes peuvent facilement demeurer en pot dans votre cuisine ou sur votre balcon, notamment les fines herbes et les fleurs comestibles. D’autres, telles que les légumes, apprécieront une mise en terre lorsque le temps sera clément, en juin. À noter que certaines semences se plantent généralement directement en terre, telles que les haricots et les laitues. Vérifier les indications spécifiées par le semencier. 

Les sachets de semences affichent souvent les indications de plantations.

Comment conserver des graines pour l’an prochain?

À la fin de la saison de jardinage, vous pourriez expérimenter de recueillir et déshydrater certaines semences que vous aurez produites, pour les replanter l’an prochain! Vous pouvez par exemple, suivre les conseils du Jardinier paresseux qui vous montre comment faire ce tour de magie complètement naturel! 

Récolter ses semences est un geste écologique et économique. En quelques étapes simples, vous pouvez produire des centaines de plantes en partir de quelques unes, ce qui permet des grandes économies. En plus de participer au magnifique cercle de la vie et d’accroître votre autonomie, récolter ses semences est facile et la conservation des semences prend très peu d’espace. En autant qu’elles soient dans un endroit sec et à l’abri de la lumière, vos petites graines germeront aisément l’an prochain.

Cultiver un jardin sur un balcon ou une terrasse

Qui a dit qu’il était nécessaire d’avoir un jardin pour profiter des bienfaits de l’agriculture ? Il est possible de jardiner sur un balcon ou une terrasse, pourvu qu’il y ait au moins quatre heures de soleil par jour. Vous y trouverez même des avantages, comme une récolte à portée de main et des légumes qui ont tendance à mûrir plus vite sur un balcon bien ensoleillé ! 

Presque tous les légumes peuvent se cultiver en contenant. Certains ne sont pas très appropriés par contre. Le maïs par exemple est à éviter, car il nécessite trop d’espace. Toutefois, les légumes grimpants, comme les concombres, les pois et les haricots, sont particulièrement propices à la culture sur balcon, car ils occupent moins d’espace qu’un légume qui a besoin de s’étaler. N’hésitez pas à utiliser des contenants récupérés et si l’espace manque, pourquoi ne pas expérimenter des jardins suspendus ou verticaux, en récupérant des palettes de bois par exemple. 

Vous pouvez commencer vos préparations quand les nuits commencent à dépasser 10 °C. Un potager sur balcon pousse très rapidement, vous serez vite prêt·es à déguster les fruits de votre labeur ! 

Cultiver son jardin intérieur 

En plus des semis extérieurs qui peuvent fournir de nombreux aliments, il est possible  d’agrémenter votre assiette en essayant quelques autres plantations intérieures faciles d’entretien. En effet, lorsqu’il fait trop froid dehors pour cultiver son potager, on peut se tourner vers le jardinage intérieur.

Les pousses et micros pousses permettent d’avoir dans vos assiettes de la verdure fraîche à l’année et d’ajouter de la texture et du goût aux sandwichs, salades et autres plats. On distingue trois types de culture: les germinations, les jeunes pousses et les bébés verdures. Les cultiver soi-même est facile et amusant, éducatif pour les enfants, en plus de réduire le transport et l’emballage de vos aliments. Cela évite aussi qu’ils perdent leurs nutriments pendant leur transport. 

Le temps du confinement peut aussi être un moment pour expérimenter et faire soi-même son tofu, son lait d’avoine ou encore son kombucha maison. Adoptez une maman kombucha disponible dans votre entourage, ou trouvez la en ligne. Vous pouvez aussi lui donner vie grâce à des recettes simples, telle que celles de Food La Vie.

La révolution dans votre assiette : cultiver l’autonomie alimentaire au quotidien

La crise sanitaire que nous traversons et les impacts qu’elle a sur nos systèmes alimentaires que ce soit au niveaux local ou global, peuvent être une opportunité de repenser notre lien à l’alimentation et de développer notre résilience alimentaire. Expérimenter des façons  de produire soi-même des aliments est une belle occasion d’améliorer son autonomie alimentaire personnelle. Peut-être que la révolution débutera dans notre assiette après tout ! 

Et surtout, en ces temps difficiles, continuez à bien prendre soin de vous !


Texte originel ici.