Le Fond Bezos pour la Terre (Bezos Earth Fond) est le bienvenu en tant que reconnaissance de la menace que pose l’urgence climatique. En revanche, il y a de quoi se poser des questions en ce qui concerne le bilan environnemental d’Amazon.” estime Raymond Aendekerk, directeur de Greenpeace Luxembourg, en réponse à la création de ce fonds par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon. 

Le 14 juillet 2019, action contre le centre logistique d’Amazon près de Hambourg, en Allemagne, pour protester contre la destruction des marchandises invendues.
© Daniel Müller / Greenpeace

Dire que le changement climatique est la plus grande menace envers notre planète tout en favorisant l’industrie des combustibles fossiles en lui fournissant la technologie lui permettant de découvrir et de forer plus de pétrole, c’est tout simplement hypocrite. Amazon a encore du travail à faire pour faire en sorte que son réseau croissant de centres de données se détourne complètement des combustibles fossiles ; et l’entreprise doit faire preuve de transparence concernant sa consommation d’énergie, comme le font déjà Google et Apple.

Amazon ne peut pas être à la fois champion du climat et aider l’industrie gazière et pétrolière à forer plus, plus efficacement. L’entreprise ne peut pas prétendre prendre la crise climatique au sérieux et en même temps menacer de licencier les employés qui prennent la parole sur le sujet. Le géant ne peut pas faire avancer les solutions climatiques tout en contribuant à des groupes de réflexion ou à des parties politiques climatosceptiques.

La science est claire : les énergies fossiles doivent rester dans le sol, nous devons accélérer le renouvellement et élire des politicien·nes qui soutiennent des mesures politiques ambitieuses pour un avenir durable. Nous attendons avec impatience les détails concernant les types de projets et d’innovations que soutiendra le Fonds Bezos.

Nous espérons qu’Amazon, Google et Microsoft agiront avec audace et prendront des mesures immédiates pour freiner la crise climatique en mettant fin à leurs contrats avec l’industrie du pétrole et du gaz.