Luxembourg, le 19 mars 2019 – Greenpeace invite tou-te-s les citoyen-ne-s au Luxembourg à participer à la consultation publique de la BEI (1). Il est temps de faire comprendre à la BEI que nous, citoyen-ne-s européen-ne-s, refusons que l’argent public soit investi dans les combustibles fossiles. Actuellement, la BEI organise une consultation publique jusqu’au 29 mars 2019 sur sa nouvelle politique de prêt pour les projets énergétiques. La BEI est l’institution financière des États membres de l’Union européenne. La façon dont elle distribue ses fonds, à qui et quand, affecte les efforts de l’UE dans la lutte contre le changement climatique.

« Depuis la dernière révision des critères de prêt de la BEI en 2013, la banque a fourni un soutien direct de 11,8 milliards d’euros aux projets relatifs aux énergies fossiles et 3,9 milliards d’euros aux entreprises énergétiques très impliquées dans l’usage du charbon », a déclaré Diogo Guia, chargé de campagne chez Greenpeace Luxembourg. « Notre voix doit être plus forte que celle des intérêts de l’industrie fossile ! Chaque citoyen-ne de l’UE peut donner son avis sur l’utilisation de ses taxes. Lors de la dernière consultation publique, la BEI n’a reçu que cinq contributions individuelles. Cette fois, faisons-nous entendre. »

Nombre de ces sociétés continuent à construire de nouvelles centrales à charbon, n’ont aucun plan de décarbonisation et comptent parmi les plus grands émetteurs de CO2 et sources de pollution atmosphérique en Europe.

Le Parlement Européen a appelé à plusieurs reprises la BEI à adopter une voie plus durable. Dans deux rapports distincts, le Parlement a critiqué le manque d’action de la BEI en matière de lutte contre le changement climatique ; il lui a demandé d’éliminer complètement le financement des projets liés aux énergies fossiles et d’accroître son soutien aux projets liés aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Le Parlement Européen a déclaré que la révision des critères de prêt de la BEI offre l’occasion d’aligner ces critères avec les objectifs de l’accord de Paris, à savoir d’aider à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C.

Insistant sur le fait que des mesures immédiates doivent impérativement être prises, Diogo Guia conclut : « Compte tenu des avertissements scientifiques, il ne nous reste que 10 ans si on souhaite éviter une catastrophe climatique. La BEI doit cesser de financer les énergies fossiles maintenant. Nous n’avons pas de temps à perdre. »

Notes :

(1) Demandez des actions concrètes pour le climat et écrivez directement à la BEI avant le 29 mars 2019. Toutes les informations pour envoyer un message à la BEI sont disponibles ici.