Paris / Luxembourg, le 20 mars 2019 – Mercredi 20 mars à 10h56, un séisme de magnitude 4,9 s’est produit à une vingtaine de kilomètres de la centrale nucléaire du Blayais, en Gironde.

Jamais un séisme d’une telle ampleur ne s’était produit aussi près de l’installation. Une énième preuve qu’en matière de sûreté nucléaire, le risque zéro n’existe pas.

Pour Greenpeace, EDF n’a pas tiré de leçons de l’accident de Fukushima et continue d’exposer la population à de graves risques en minimisant les défaillances de ces installations.

Pour Yannick Rousselet, chargé de campagne Nucléaire pour Greenpeace France :

« Nos centrales nucléaires ne sont pas assez protégées contre le risque sismique. Ce constat s’impose aujourd’hui avec force alors qu’un tremblement de terre s’est produit à proximité du site du Blayais, dans une zone censée être faiblement exposée au risque sismique. Quand EDF affirme que l’impact sur la centrale est nul, elle oublie de préciser que la centrale du Blayais ne respecte toujours pas les normes post-Fukushima exigées par l’ASN depuis près de huit ans pour faire face en cas de catastrophe nucléaire ».

Pour rappel, « des défauts de résistance aux séismes » ont été détectés sur les quatre réacteurs du Blayais, un « écart de sûreté » pointé du doigt par l’ASN en 2018. [1]

Par ailleurs, comme sur beaucoup d’autres centrales – dont Cattenom, les «diesels d’ultime secours» [2] du Blayais ne sont toujours pas opérationnels.

Notes :

[1] https://www.asn.fr/Informer/Actualites/Groupes-electrogenes-de-secours-a-moteur-diesel-defaut-d e-resistance-au-seisme

[2] ​Groupes électrogènes destinés à garantir l’alimentation électrique des sites atomiques en cas de défaillance de toutes les autres sources d’électricité​.