La glace de l’Arctique fond. Ce changement menace gravement les communautés arctiques ainsi que des animaux comme les ours polaires et les baleines. Malheureusement, l’industrie des énergies fossiles ne considère pas la fonte des glaces comme une alerte face à la crise climatique mais comme une opportunité d’exploiter les ressources situées sous la glace.
Le miracle de l’Arctique
L’Arctique est une région extraordinaire. Les ours polaires, les phoques et les morses chassent sur sa glace. Les baleines, les poissons et les oiseaux marins se nourrissent dans ses eaux. Ses fonds marins abritent des coraux d’eau froide et des jardins d’éponges. Et des pans entiers de l’océan Arctique restent inexplorés, regorgeant de mystères à découvrir.
Nouvelles menaces pour l’Arctique
Une grande partie de l’océan Arctique est couverte de glace toute l’année, ce qui la protège de menaces qui touchent d’autres océans. Mais cette protection diminue.
La crise climatique provoque le réchauffement de la région arctique. Et elle se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde à cause de la crise climatique, entraînant une rapide fonte des glaces. Les estimations varient mais selon des recherches récentes, l’océan Arctique pourrait être libre de glace en été d’ici 10 à 20 ans. Ce serait une première dans l’histoire de l’humanité.
Moins de glace signifie davantage d’océan ouvert et navigable. Cela attire les entreprises avides d’exploiter les ressources de l’Arctique. La fonte des glaces est donc considérée comme une opportunité par plusieurs secteurs industriels.
La pêche
La fonte des glaces permet à l’industrie de la pêche d’envisager s’aventurer plus au nord. Cette même industrie a déjà drastiquement amoindri les stocks de poissons dans d’autres parties du monde.
Pétrole et gaz dans l’Arctique
Le potentiel des réserves d’hydrocarbure dans l’océan Arctique est immense. Il attire bon nombres de compagnies gazières et pétrolières. C’est un paradoxe inacceptable : la fonte des glaces doit nous rappeler la gravité de la crise climatique et non nous inciter à rechercher davantage de combustibles fossiles qui en sont à l’origine.
Forer dans l’Arctique comporte également des risques très importants : des icebergs pourraient percuter les plateformes pétrolières, provoquant des fuites impossibles à contenir. A ce jour, aucune entreprise n’a prouvé qu’elle était en mesure de nettoyer de telles fuites dans ces conditions extrêmes.
L’exploitation minière en eaux profondes dans l’Arctique
Le gouvernement norvégien prévoit d’autoriser l’exploitation minière en eaux profondes dans une zone de l’Arctique qui s’étend sur 281 200 km². Une étude de Greenpeace détaille l’immense diversité de faune menacée par ces activités. Nous ne pouvons pas accepter la destruction d’écosystèmes parmi les plus reculés et les mieux préservés au monde, au seul nom du profit.
La meilleure protection pour l’Arctique : les réserves marines
A ce jour, seul 1,5 % de l’océan Arctique est protégé. Cela doit changer. Une réserve marine en Arctique pourrait tenir à distance l’industrie d’exploitation minière, les flottes de pêche et les plateformes pétrolières. Comme toutes les autres réserves, elle offrirait un refuge sûr aux animaux pour les aider à résister à la crise climatique.
Greenpeace œuvre à l’échelle internationale pour protéger l’Arctique. Rejoignez-nous !