La commission d’enquête parlementaire qui a dû déterrer le scandale des PFAS est toujours en train d’élaborer ses conclusions. Quant à nous, il nous apparaît désormais clairement que plusieurs erreurs majeures ont été commises dans cette histoire, raison pour laquelle nous avons également porté l’affaire en justice. Mais il est surtout primordial d’en tirer de bonnes leçons pour l’avenir. 

En collaboration avec les habitant.e.s vivant à proximité de l’usine 3M à Zwijndrecht, nous avons récemment publié notre vision quant à la manière dont la dépollution des PFAS devrait être abordée. La santé des citoyen.ne.s et l’environnement doivent être mis au centre des préoccupations. 

Mais pour éviter de tels scandales environnementaux à l’avenir, nous avons besoin d’une véritable refonte de notre politique environnementale. Car si ce scandale nous apprend une chose, c’est qu’une politique environnementale et sanitaire forte et assumée n’est pas compatible avec une politique d’arrière-boutique.

Le scandale des PFAS comme point de basculement ?

La pollution aux PFAS de l’entreprise chimique 3M a mis en évidence plusieurs points sensibles de notre politique environnementale. Les normes de rejet sont trop laxistes et les permis environnementaux sont rédigés à la convenance des entreprises, donnant la priorité aux intérêts économiques plutôt qu’à la protection de l’environnement et de la santé publique. Les avis des différentes instances concernées font souvent défaut et l’ensemble du processus d’évaluation des incidences environnementales risque d’être restreint. Divers services d’inspection et administrations de l’environnement ont également été réduits, laissant le gouvernement constamment dépassé par les évènements. 

Ces lacunes ont un impact non seulement sur l’environnement et la nature, mais aussi sur la santé des citoyen.ne.s. Il est grand temps de rétablir l’équilibre entre l’environnement, la nature et la santé publique d’une part, et les intérêts de l’industrie d’autre part.

En collaboration avec une large coalition d’organisations de défense de la nature, de mouvements environnementaux et d’organisations de santé, nous avons proposé 28 mesures concrètes pour renforcer notre politique environnementale. 

Pour une politique environnementale et sanitaire plus solide et plus transparente

En résumé, nous préconisons : 

  • un renforcement des services publics et des procédures pour cartographier de façon intégrée les impacts environnementaux et pour contrôler les atteintes à l’environnement ;
  • la priorité donnée à la capacité de l’environnement, de la nature et de la santé plutôt qu’à la faisabilité technique des mesures ;
  • l’application du principe de précaution (prouver d’abord que le produit ou l’activité n’est pas nocif) et d’une norme pour les enfants (adapter les normes environnementales et sanitaires aux groupes les plus vulnérables, comme les enfants) ;
  • une meilleure transparence et une participation du public dans l’octroi des permis.

Découvrez nos 28 mesures pour une politique environnementale plus forte ICI.

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