Les combustibles fossiles ravagent le climat. Investir dans ce secteur n’est plus admissible. De toutes façons, investir dans ce secteur devient une opération de plus en plus risquée sur le plan financier lorsqu’on sait que 80% de ces combustibles doivent rester enfouis dans le sol. En 2017, de nombreux investisseurs ont compris ce message logique, ce qui est de bon augure pour 2018.

People power se charge du changement

Commençons près de chez nous où aux côtés des étudiants, nos groupes locaux ont obtenu de belles avancées : l’université de Louvain a vendu son fonds “pétrole”, tandis que celle de Liège a cessé tout investissement direct dans les énergies fossiles. Quant à l’université de Gand, elle a arrêté tous ses investissements dans les énergies fossiles pour injecter une partie de ses fonds directement dans des solutions bénéfiques pour le climat.

A ce jour, plus de 50 bénévoles participent à 7 campagnes locales pour inciter les universités et les villes à abandonner les énergies fossiles. Vous souhaitez les rejoindre ? Envoyez un mail à  [email protected].

Les banques belges avancent à petits pas

Quant aux grandes banques belges, elles ont, ces dernières années, injecté au moins 43 milliards d’euros dans le charbon, le pétrole et le gaz. Plus de 4.000 personnes ont demandé à BNP Paribas, ING, KBC et Belfius de mettre un terme à ces investissements. Ici aussi, les résultats ne se sont pas faits attendre.

BNP a durci sa politique concernant le charbon et n’investit plus dans de nouvelles centrales. ING a fait encore un pas de plus début décembre et s’est engagé à ne plus financer le charbon d’ici 2025.

KBC et BNP se détournent du gaz de schiste et des sables bitumineux, extrêmement polluants, et ING a vendu ses parts dans le pipeline de sables bitumineux DAPL après avoir subi de multiples pressions de la part de militants et des indiens Sioux. Enfin, KBC retire tous les combustibles fossiles de ses fonds d’investissement durables.

D’importantes victoires internationales

Au niveau international aussi, les évolutions vont très vite. Au cours des dernières semaines de 2017, AXA, le troisième plus grand assureur au monde, a fortement diminué (de trois milliards d’euros) ses investissements dans le charbon et les sables bitumineux tandis que la Banque mondiale a annoncé sa décision de renoncer à chercher et à exploiter encore plus de pétrole et de gaz. Enfin, au terme d’une longue campagne menée par nos collègues australiens, deux des quatre plus grandes banques d’Australie ont décidé de freiner, voire d’arrêter, leurs investissements dans le charbon.

First they ignore you, then they ridicule you, then they fight you, then you win!”, déclarait Gandhi. Il a fallu un certain temps avant que le mouvement contre les énergies fossiles soit pris au sérieux. Mais en 2017, les victoires se sont accumulées.

Et avec vous à nos côtés, nous comptons faire mieux en 2018 !