Copernicus vient de publier un nouveau rapport sur l’année 2024. Selon ce rapport, 2024 fut l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec un nouveau record de température moyenne journalière, une chute de l’étendue de la calotte glaciaire autour de l’Antarctique et de l’Arctique et une augmentation des niveaux de dioxyde de carbone et de méthane. Il s’agit de la première année complète qui dépasse le seuil de 1,5°C de réchauffement climatique.
“Ce rapport marque la conclusion d’observations alarmantes qui se sont enchainées en 2024” déplore Nadia Cornejo, porte-parole de Greenpeace Belgique. “Il s’agit bel et bien d’une année d’enfer. Les événements météorologiques extrêmes ont bouleversé la vie de milliards de personnes. Et ironiquement, durant cette même année, les entreprises gazières et pétrolières, qui alimentent cette crise, n’ont cessé de faire des profits faramineux. Nous devons arrêter d’espérer que les sociétés comme Chevron, Exxon, Shell ou TotalEnergies œuvrent volontairement à la transition vers des énergies renouvelables, propres et abordables. Des politiques fortes doivent obliger ces industries à abandonner les énergies fossiles et à financer les pertes et les dommages causés par leur activités.”
Dans quelques semaines, les plus grandes compagnies pétrolières et gazières annonceront leurs résultats, au terme d’une nouvelle année de profits. Dans le même temps, une grande partie de l’humanité est encore sous le choc de vagues de chaleur record, de sécheresses, de saisons de typhons et d’ouragans sans précédent, et d’inondations, aggravées par la crise climatique. L’année dernière, Greenpeace International et Stamp Out Poverty ont publié une analyse qui montre qu’une taxe, même minime, sur sept des plus grandes compagnies pétrolières et gazières du monde pourrait aider les communautés et les ménages du monde entier à faire face aux coûts de la crise climatique.
“Alors que le climato-sceptique le plus puissant du monde est en passe de revenir à la Maison Blanche, d’autres doivent reprendre le flambeau du leadership mondial en matière de climat” conclut Nadia Cornejo. “La grande majorité des citoyens veulent que nos responsables se lèvent enfin contre l’industrie des énergies fossiles”.