21 novembre 2022Greenpeace est entrée en action ce matin lors du bureau de parti de la N-VA. Des activistes ont déroulé une grande bannière en face des locaux bruxellois du parti, dénonçant l’amour de la N-VA pour l’industrie des énergies fossiles. La N-VA bloque notre pays dans sa sortie du traité sur la charte de l’énergie, qui protège actuellement les intérêts de l’industrie des énergies fossiles face aux politiques climatiques et énergétiques menées par les États. 

Des activistes de Greenpeace Belgique ont installé une bannière géante devant le siège de la N-VA.
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ici. © Greenpeace – Jean-Christophe Guillaume

Le traité sur la charte de l’énergie (TCE), qui a fait l’objet de nombreuses discussions, permet à l’industrie des énergies fossiles de poursuivre un pays lorsque le gouvernement prend des mesures climatiques et environnementales susceptibles de nuire à ses futurs bénéfices. Les organisations environnementales et de nombreuses autres ONG se battent depuis des années contre ce traité qui donne un pouvoir illégitime aux entreprises actives dans les énergies fossiles et freine considérablement la transition énergétique.

Une modernisation du traité a été négociée au cours des dernières années et demain (mardi 22/11), tous les pays doivent voter sur les ajustements. De nombreux pays européens considèrent cependant que les ajustements prévus sont insuffisants. Ils ont donc décidé de sortir du traité.  

« La France, les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Allemagne comprennent que cette modernisation n’est pas conforme aux ambitions européennes en matière de climat et ils craignent que les entreprises actives dans le secteur des énergies fossiles continuent à poursuivre les gouvernements pour des mesures qui visent pourtant à protéger les personnes et l’environnement. » explique Mathieu Soete de Greenpeace. Ces pays frontaliers de la Belgique, ainsi que l’Espagne, la Slovénie et la Pologne ont décidé de quitter le traité. La Belgique est aujourd’hui incertaine quant à sa décision. La N-VA bloque actuellement une décision de sortie du traité. « Sortir du TCE le plus rapidement possible est la seule option démocratiquement acceptable. Le fait que la N-VA mette le frein à main d’une sortie du TCE montre que le parti se soucie davantage des intérêts de l’industrie des énergies fossiles que de ceux de ses citoyens et citoyennes. » 

Avec ses voisins qui quittent le traité l’un après l’autre, la Belgique risque de se retrouver isolée et d’être le seul pays d’Europe occidentale vulnérable dans un traité qui favorise injustement l’industrie des énergies fossiles dans sa recherche de profit.