Le sommet mondial de l’ONU sur le climat débute ce lundi à Bakou en Azerbaïdjan. Après une nouvelle année marquée par des températures record et pendant laquelle les émissions de gaz à effet de serre ont encore augmenté, les responsables politiques du monde entier devront convenir d’un nouvel objectif financier susceptible de soutenir l’action climatique, en particulier pour les pays en voie de développement. 

Cette COP climat s’ouvre à peine quelques jours après le sommet de l’ONU sur la biodiversité, qui s’est terminé  sans qu’un accord sur le financement n’ait pu être conclu. “Cet échec a sans nul doute écorné la confiance entre les pays du Sud et du Nord”, regrette Nadia Cornejo, qui représentera Greenpeace Belgique à la COP 29. “Il faut qu’à Bakou, les leaders politiques, en particulier ceux des pays riches, émetteurs historiques, se montrent à la hauteur de l’urgence en s’accordant sur un financement solide et ambitieux de la lutte contre le dérèglement climatique. Partout dans le monde on déplore des décès liés à la crise climatique, des villes entières sont détruites par des tempêtes et des inondations …   Nos gouvernements ont le pouvoir d’instaurer une justice climatique en faisant payer l’industrie des énergies fossiles et les grands pollueurs pour les pertes et les dommages déjà causés par la crise climatique.”

Greenpeace attend de la COP29 : 

  • Un objectif financier ambitieux, le nouvel objectif collectif quantifié (NOCQ), qui prévoit une augmentation substantielle du financement public accordé aux pays en développement pour l’adaptation, l’atténuation et les pertes et dommages, et qui oblige l’industrie des énergies fossiles et d’autres pollueurs importants à payer;
  • La mise en œuvre de l’accord conclu lors de la COP28 pour abandonner les énergies fossiles, en précisant comment les pays aligneront leurs plans d’action climatique de 2030 et 2035 sur l’objectif de 1,5 °C;
  • La remise en question en profondeur des systèmes de compensations et de marchés carbone (article 6 de l’accord de Paris), qui peuvent nuire aussi bien au climat qu’à la biodiversité. Greenpeace préconise des mécanismes non-marchands qui protègent les écosystèmes à haute intégrité écologique et à forte densité de carbone.

La Belgique, une nouvelle fois les mains vides

Notre pays se rend à Bakou sans s’être accordé sur la version finale de son PNEC (plan national énergie – climat) révisé pour ses objectifs 2030. La Belgique n’a pas remis de nouvelle copie depuis que sa précédente a été jugée nettement insuffisante par la Commission européenne. Les différents régions belges s’accordent actuellement chacune sur leurs gouvernements et leurs budgets. “Coté wallon et flamand, on constate déjà un manque inacceptable d’ambition en matière climatique et environnementale” déplore Nadia Cornejo.”Alors que nous sommes encore sous le choc des inondations en Espagne, la Région flamande va diminuer de 120 à 14 millions par an son budget Blue Deal, qui doit servir aux adaptations nécessaires pour éviter les impacts de futures inondations en Flandre. C’est irresponsable et extrêmement grave. Nous exhortons nos différents niveaux de pouvoir de revoir leur copie et de prendre leur responsabilité à la COP.” 

Infos pratiques pour la presse durant la COP

La porte-parole de Greenpeace Belgique Nadia Cornejo sera présente à Bakou pendant l’ensemble de la durée de la COP et sera disponible pour réaliser des interviews.

Retrouvez ici le media briefing complet de Greenpeace (en anglais).