Tkaronto et Territoire Salish du littoral (Toronto et Vancouver) – En réaction aux attaques violentes et racistes contre les pêcheurs mi’kmaq en Nouvelle-Écosse, Shane Moffatt, responsable de la campagne Nature et Alimentation chez Greenpeace Canada, et Sarah King, responsable de la campagne Océans et Plastiques ont déclaré :

«Les images de la foule terrorisant les pêcheurs mi’kmaq cette semaine sont un rappel choquant des réalités de la violence coloniale que subissent encore beaucoup trop de communautés autochtones qui ne cherchent qu’à exercer leurs droits. Que la GRC n’ait pas voulu ou n’ait pu faire son travail, reste qu’elle a laissé tomber cette communauté et le pays tout entier.

Qu’il n’y ait aucun doute : il ne s’agit pas de questions de conservation ou de risque sanitaire pour les stocks de homards, mais du droit de pêcher. Une discussion sur la conservation doit être centrée sur le respect du droit des Mi’kmaq à pêcher, sur leur connaissance ancestrale du homard et sur la prise de décision dans leurs propres eaux. Nous avons vu à maintes reprises que les peuples autochtones sont les meilleurs défenseurs de la terre et de l’eau.

De plus, le racisme systémique et le colonialisme ont provoqué des taux plus élevés de pauvreté et d’insécurité alimentaire parmi de nombreuses communautés autochtones. La solution à ces conditions passe également par le respect de leurs droits, de sorte que des personnes comme les pêcheurs mi’kmaq, y compris les femmes Mi’kmaq, puissent gagner leur vie et nourrir leur famille. 

L’inaction du gouvernement fédéral freine la réconciliation. Il est temps de commencer à défendre les droits de cette communauté vulnérable et de faire en sorte que les responsables de la violence et de l’intimidation soient tenus pour responsables. Nous ne pouvons pas permettre que l’Histoire se répète sans cesse.»