Lorsque nous honorons l’expérience noire, tant historiquement que dans le présent, nous honorons la vérité. Cette vérité est un investissement dans l’avenir de nos collectivités.
L’Association pour l’étude de la vie et de l’histoire afro-américaines (ASALH) a choisi la « résistance noire » comme thème du Mois de l’histoire des Noir·es de cette année. Il s’agit d’une invitation collective à étudier l’histoire des efforts de la communauté afro-américaine pour établir des espaces sûrs où la vie des personnes noires peut être soutenue, affirmée et respectée.
En tant qu’organisation, nous interprétons ce thème comme un appel à honorer et à célébrer l’histoire, le présent et l’avenir des Noir·es. Nous vous invitons à vous joindre à cette interprétation et à nous laisser vos réflexions et commentaires.
L’histoire des Noir·es
Chaque année, en février, les programmes scolaires typiques du Canada nous font découvrir l’histoire des corps volés et déplacés du continent africain. Le programme soigneusement élaboré aborde les horreurs de l’esclavage, le terrorisme racial et la lutte acharnée pour la participation et les droits socio-économiques égaux. Au long de ce mois d’observation, des figures de proue telles que Martin Luther King Jr., Rosa Parks et Harriet Tubman sont évoquées pour leur héritage et leur impact. Les communautés africaines de la Nouvelle-Écosse étant peu ou pas du tout mentionnées, nous avons tendance à considérer le Canada comme un lieu de refuge – voire un havre de paix – pour la liberté de la communauté noire, ce qui jette un voile opaque sur la véritable histoire de l’esclavage au Canada.
Et au bout de 28 jours (et parfois 29, selon l’année), notre réflexion est-elle terminée?
L’histoire des Noir·es a lieu au quotidien. L’histoire des Noir·es n’a pas commencé par l’esclavage. C’est l’histoire du monde entier et nous avons toujours été là.
Bien que cet apprentissage important puisse favoriser notre compréhension, il ne s’agit que d’un début. Les expériences et les accomplissements de la diaspora africaine sont immenses et ne peuvent être condensés en quelques semaines d’éducation. Nos ancêtres nous ont légué une abondance d’outils à travers la langue vernaculaire, la gestuelle et les chants, et ce pour que nous puissions réimaginer et reconstruire la vie des Noir·es.
De même, pour comprendre et traiter le flux intergénérationnel de traumatismes dans les communautés noires d’aujourd’hui, notre éducation doit s’appuyer sur une analyse plus approfondie. En tant que communauté de justice socio-environnementale, nous devons continuer à faire le lien entre les réalités historiques et actuelles de la suprématie blanche, du capitalisme et du patriarcat, qui continuent d’informer un système qui détruit notre planète et nos communautés. L’histoire des Noir·es nous invite à examiner les systèmes néocoloniaux qui continuent d’opprimer les corps noirs et bruns du monde entier. L’apprentissage de notre histoire est une enquête sur notre réalité actuelle.
De cette façon, l’histoire est la clé de la vérité et de notre avenir. Comme nous le rappelle la Dre Ayesha Khan, « nous pouvons créer de nouvelles façons d’être dans le présent en nous inspirant du passé ».
L’expérience noire aujourd’hui
Le mouvement des droits civiques est synonyme de victoires et de pertes. Au fil du temps, ses stratégies organisationnelles et ses messages ont évolué et se sont modernisés. Pourtant, historiquement et aujourd’hui au 21e siècle, les demandes fondamentales des communautés noires se ressemblent beaucoup. Lors de la dernière mobilisation pour les droits humains des personnes noires, le nombre incessant de vies noires abattues par les forces de l’ordre a été placé au premier plan comme jamais auparavant. Le New York Times ayant qualifié Black Lives Matter de l’un des plus grands mouvements de l’histoire des États-Unis, l’institutionnalisation du racisme anti-Noir peut désormais être qualifiée non pas de système brisé, mais, comme l’histoire le démontre, de système fonctionnant comme prévu. Désormais, nos obligations sont claires : démanteler les systèmes d’oppression et construire des communautés centrées sur la justice.
À l’échelle micro, l’expérience des Noir·es est tout aussi complexe. En tant qu’individus, familles et communautés, nous continuons à vivre avec plénitude et vitalité, ce qui est aussi une forme de résistance.
Tout en travaillant à améliorer notre bien-être, nous reconnaissons l’importance de célébrer le quotidien ordinaire des personnes noires : trouver dans les moments les plus ordinaires de notre vie des moyens d’honorer notre existence. Dans une récente exposition d’art au Musée des beaux-arts de l’Ontario, l’exposition du photographe Zun Lee, intitulée What Matters Most : Photographs of Black Life, illustre parfaitement cette célébration du quotidien. Une citation sur le mur indiquait :
« Regardez ces photographies et vous découvrirez le regard et les gestes des Afro-Américain·es ordinaires, une communauté complexe et diverse trop occupée à aimer, se marier, danser, vénérer, rêver, rire, se disputer, jouer, travailler, bien se vêtir, avoir l’air cool, élever des enfants, s’organiser, faire de la magie et écrire de la poésie pour s’inquiéter de ce que les personnes blanches pensent d’elle. » – Robin D.G. Kelley, « Introduction » dans Reflections in Black (2000) de Deb Willis
Les conditions sociopolitiques font souvent en sorte que la vie des personnes noires soit synonyme de lutte. Nos vies peuvent aussi être douces et belles, excitantes et aventureuses, ou normales et banales. Être Noir·e, c’est connaître à la fois la colère et la joie, l’abondance et les difficultés. Ainsi, honorer les vies noires se doit d’être un exercice holistique.
Les futurs noirs
La résistance noire ne doit pas se limiter au mois de février. L’enseignement de l’histoire des Noir·es est un investissement dans la justice raciale, maintenant et pour toujours. Le moment est venu de nous demander quels rôles nous voulons jouer dans un avenir encore émergent.
En tant que communauté de justice socio-environnementale, nous devons comprendre que l’Anthropocène est un phénomène racial et reconnaître le racisme anti-Noir en tant que cause de crise écologique. Nous devons résister aux structures qui favorisent les mentalités destructrices qui détruisent notre planète, nos liens et notre humanité. L’avenir de notre monde en dépend.
Voici quelques moyens importants d’investir dans les futurs noirs :
- Croire les personnes noires lorsque nous partageons des expériences dont vous ne savez peut-être rien;
- Soutenir et amplifier les rêves, les idées, les projets commerciaux, les voix et les vérités des personnes noires;
- Éduquez-vous sans qu’on vous le demande. Et surtout, ne demandez pas aux personnes noires de vous éduquer comme si c’était leur responsabilité.
À l’intention des personnes noires : Pour reprendre les mots de Larissa Crawford, nous sommes nos futur·es ancêtres. Nous sommes les rêves les plus fous de nos ancêtres et les générations à venir seront notre héritage.
Discussion
Le nombre de terrien progresse vers 10.5 milliards . Les 10,000 usines qui fabriquent de l’électricité , du ciment, de l’acier, des fertilisants, de l’aluminium, du papier,etcétéra brule du charbon ou du pétrole ou du gaz. Ce nombre est en hausse car de 10% à 15% manque d’électricité,de routes, etc. Le nombre de terrien en Afrique, en Afganistan, au Pakistan, en Indes, etc.. progresse de 20% à 25% d’ici 2100. Avec la hausse du climat moyen qui augmente de +3 a +5 degrés selon les régions,tel que prévue par les généraux américains qui prévoient déplacer leurs bases militaires situées sur le Pacifique et l’Atlantique à l’intérieur des terres. Les océans vont augmenter et nuire aux villes situées sur le bord des mers. Il est nécessaire de réduire la fécondité des humains pour vivre en harmonie avec la nature et les autres espèces. Les religions inventées par des hommes sont très toxiques envers les femmes et envers la planification des naissances. Votre devoir est de faire comprendre aux citoyens la nécessité de réduire la fécondité. Vous ne pouvez pas empêcher la croissance du climat sans augmenter fortement le coût d’un permis de 50$ a 500.$ la tonne.
Je suis d’accord que les personnes noires doivent avoir les mêmes droits que les autres de différentes nationalités et comme nous sommes appelés à vivre de plus en plus avec eux ,on devra apprendre à les respecter et à avoir des relations bienveillantes avec eux et faciliter leur adaptation dans nos communautés.
Je trouve que vous ratisser beaucoup trop large, racisme, environnement ,loi 21??? Votre discours détonne.
notre histoire nous apprenait que les indiens :surtout les iroquois étaient les méchants ...que l'esclavage des noirs se passait au Etats Unis .....merci pour votre implication : connaître la véritable histoire des peuples ne peut qu'aider a l'acceptation et au respect ...
Très bien