Malgré la COVID-19, les Québécois.es veulent que le gouvernement en fasse davantage et ils rejettent les appels à abolir les réglementations environnementales
Montréal – Un sondage Léger, mené du 29 mai au 2 juin [1] et commandé par la Communauté de pratique sur la communication climatique au Québec [2], montre que les Québécois.es priorisent les enjeux sociaux et environnementaux dans la sortie de la crise de la COVID-19 et souhaitent que le gouvernement en fasse autant ou davantage pour lutter contre les changements climatiques. Le sondage révèle aussi le maintien du fort consensus québécois en faveur de la lutte contre les changements climatiques et la protection de l’environnement.
De façon très nette, les deux tiers des Québécois.es souhaitent que la sortie de crise priorise d’abord et avant tout la santé, la qualité de vie et l’environnement, loin devant la simple reprise de la croissance économique. Pour les répondant.es, la crise actuelle est l’occasion d’améliorer la qualité de vie et d’aplanir les inégalités, dans un contexte de relance verte et solidaire. Manifestement, une forte majorité de Québécois.es ne veulent pas que les choses reviennent comme avant.
Le sondage visait à déterminer si le fort consensus social en faveur d’une action musclée pour contrer les changements climatiques persiste toujours, malgré le contexte actuel, et si les préoccupations économiques ont écarté les enjeux environnementaux de l’esprit des Québécois.es. Les résultats sont probants :
Maintien du fort consensus en faveur de l’environnement
83% des Québécois.es veulent que le gouvernement en fasse autant ou plus pour lutter contre les changements climatiques et pour protéger l’environnement. 75% des Québécois.es se considèrent très préoccupé.es par les problèmes environnementaux en général et 72% considèrent qu’il y a urgence d’agir pour lutter contre les changements climatiques et protéger l’environnement. Ces résultats sont sensiblement les mêmes que ceux obtenus dans des enquêtes menées à l’automne 2019.
La transition juste prime sur l’économie
À choisir, 67% des Québécois.es souhaitent qu’un Québec sorti de la crise de la COVID-19 priorise d’abord et avant tout la santé, l’environnement et la qualité de vie, plutôt que la croissance de l’économie (30%).
Les Québécois.es sont encore très clairement préoccupé.es par l’environnement, malgré la pandémie. Une forte majorité de Québécois.es rejettent l’idée d’abolir les réglementations environnementales pour aider les entreprises à « repartir la machine », une idée soutenue par seulement 8% des répondant.es. Ces résultats envoient un signal d’alarme fort au gouvernement qui, avec son projet de loi 61, vise à mettre de l’avant un plan de relance économique accélérant l’approbation de nouveaux projets d’infrastructure au détriment d’évaluations environnementales essentielles.
Signataires: Greenpeace Canada, Laval en transition, Le Projet de la réalité climatique Canada, Le Pacte pour la transition, Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec – FTQ, Fondation David Suzuki, Équiterre, Réseau des femmes en environnement, Conseil central du Montréal métropolitain-CSN, Synergie Santé Environnement, Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME), Vivre en Ville, Accès transports viables
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Sondage complet disponible ici.
Notes:
1. Le sondage a été réalisé auprès de 1000 Québécois(es), âgé(e)s de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais.
2. Tous et toutes les signataires de ce communiqué sont membres de la Communauté de pratique sur la communication climatique au Québec. Cette communauté a pour but d’améliorer collectivement l’impact et l’efficacité des activités de communication climatique au Québec. Elle comprend des membres d’organisations de la société civile formelles ou citoyennes, du milieu environnemental, de la santé, du monde syndical, des entreprises et d’individus.
Pour plus d’information, veuillez contacter :
Marie-Christine Fiset, Responsable des médias, Greenpeace Canada
[email protected]; +1 514 972-6316